Souhaitant me réconcilier avec la japanime, c'est en adéquation avec mes centres d'intérêt que j'ai volontairement foncé vers cet anime typé comme psychologique et horrifique.
On retrouve dans cette série les habituelles ficelles du genre horreur : aussi bien en gore (passages sanglants, morts fréquentes et catastrophiques), qu'en tension (musiques dramatiques et fins d'épisodes appuyant sur un suspense plus ou moins efficace).
Même si la fin parait précipitée, le format de 12 épisodes est adéquat pour un anime qui passe assez rapidement de la psychologie au simple usage du sang un peu partout, un peu n'importe quand, un peu n'importe comment. Je ne vais pas cracher dans la soupe car j'ai aimé cette série. Je ne saurais pas exactement dire pourquoi, mais j'ai enchainé chaque épisode avec un plaisir délicat. Peut-être grâce à mon attrait pour le sang. Ou pour la joie de regarder un anime qui ne soit ni un shônen, ni une histoire à l'eau de rose croupie.
Malheureusement, comme dit quelque part sur AK, les personnages manquent cruellement de fond. On ne s’y attache pas car ils ne font aucun effort pour. Car non, une maladie au poumon ne déclenche pas systématiquement l’empathie des spectateurs. Pas plus qu’une fille borgne.
Il est difficile de parler des passages décevants de cet anime sans spoiler, je ne vais donc pas le faire. J’évoque donc simplement le dénouement un peu facile, les explications qui n’en sont pas, ou encore les phrases catastrophiques du genre « je peux voir qui est le méchant mais je ne le fais pas parce que eeuuuh je ne sais pas pourquoi ».
Somme toute un anime qui ne casse pas trois pattes à la cruche à l’eau qu’à la fin deux tu l’auras, mais qui permet de se diversifier des différents genres assez redondants qui sortent habituellement.