Black Rock Shooter TV: same player shoots again.
On prend les même et on recommence. Une fois arrivé à la fin le bilan est le même que pour l'OAV: c'est sympa graphiquement et les scènes d'action sont réussies. A part ça on se fait chier à cause d'un script qui se paie notre tronche. Mes amis, on a ici un sérieux concurrent à Guilty Crown pour l'award du "script de merde qui relègue à lui seul la série dans une fosse septique".
Comme en 2010, il n'y a pas grand chose à reprocher aux animateurs de Ordet/Sanzigen. Même la 3D est d'un niveau très honorable, du moins comparé à ce qu'on voit habituellement dans les séries TV, même si ce choix est regrettable au vu de la qualité des scènes de combat de l'OAV de 2010. J'aurais préféré voir Imaishi, qui aurait mieux fait de rester à Gainax au lieu de s'embarquer dans cette galère, sur de l'animation traditionnelle.
Le problème vient du script qui plombe tout l'anime. Je sais bien que Okada n'est pas une grande scénariste, mais là c'est affligeant de médiocrité. Sans compter les plotholes assez énormes pour seulement 8 épisodes, c'est la niaiserie et la stupidité qui s'en dégagent qui sont proprement hallucinantes. Les personnages sont complètement idiots, et incapables de se parler en dépit de leurs grands discours sur l'amitié, fait qui est au passage le seul moteur de l'intrigue, et surtout sont dépourvus de cohérence, changeant d'avis ou de personnalité à chaque épisode.
C'est impossible de ne pas facepalm en voyant Mato se mettre en quatre pour se rapprocher de Yomi, pour ensuite l'ignorer complètement parce que c'est le seul truc qu'Okada a trouvé pour lancer l'intrigue de la seconde moitié de l'anime. C'est très difficile de ne pas râler quand Yomi et Kagari font n'importe quoi parce qu'il faut générer du drama. C'est en revanche très probable que vous aurez envie de régurgiter le menu indigeste qui est proposé: répliques stupides et niaises par des persos cons d'un côté, traitement grandiloquent et pathos démesuré de l'autre.
Je pourrais finir sur les pirouettes invraisemblables du scénario, avec ses personnages qui ressuscitent et ceux qui se font zapper(ils sont tombés dans un des trous qui parsèment le gruyère qui sert de script?), ou encore la fin capillotractée, mais j'ai assez tiré sur l'ambulance. Ce qui est sûr c'est que le fait que la coquille vide Black Rock Shooter soit l'une des coqueluches des otakus ne va pas inciter les producteurs à faire appel à de bons scénaristes.