Une anime d'une bêtise innommable si ce n'est par son titre. Et encore ce serait alors insulter les jeux qui malheureusement portent le même nom.
Y avoir associé cette série est criminel. Une volonté de saboter le nom. Seul un homme avec des intentions belliqueuses, forcément, a ourdi ce complot. Un homme mauvais aux jeux de baston 2D. Qui leur voue une haine féroce et qui s'est pris on ne sait combien de roustes dans les Game Center. Il a perdu là-bas son honneur et sa virginité. Il n'ose plus y retourner, tellement la présence de BlazBlue lui rappelle les souffrances de son enfance, malheureuse évidemment.
Alors il a rassemblé une équipe : une bande de mercenaires experte dans la loutrerie. Payés avec juste des clopes et du café, ils peuvent faire n'importe quoi qui donne l'illusion que ça bouge et tout coloré comme y faut. Car ils savent colorier. Ils sont passés maître dans l'art du cache-misère. Se pavant de bonnes intentions, l'homme a prétendu que pour vingt milles yens (deux cents euros) ils pouvaient faire un nouveau Cowboy Bebop, si ce n'est plus. Bien sur qu'ils ont dit oui, les gros bonnets et autres portefeuilles aux intentions pas claires, l'argent facile étant leur spécialité.
Ainsi a commencé son plan diabolique. Pour le scénario, l'homme a considéré qu'on pouvait s'en passer. Ceux qui ont joué aux jeux devraient comprendre, ou pas, cela l'importait peu. Mais il fallait bien que les personnages parlent entre eux, racontent quelque chose, geignit le scénariste. Alors il a répondu, qu'il fallait que leur parole n'ait aucun sens. "Qu'ils parlent" a-t-il clamé, de sa voix ténébreuse qui terrorisait l'équipe. "Leurs paroles n'auront pas d'incidence dans le cours de mon destin ! Mwahahahah !". Lui-même n'avait aucun sens. L'absurdité prit place et les doubleurs, doutant pour la plupart, ont essayé, ou pas, de mettre un semblant de crédibilité dans des personnages racoleurs et chamarrés qui n'ont de raccord que leur appartenance au jeu vidéo d'origine. Personnages perdus dans cette histoire dont certains connaissent le mystère mais n'ont pas l'air d'avoir envie de l'expliquer et dont, au passage, l’intérêt reste amplement discutable.
Mais cela ne lui suffisait pas. Voulant absolument atteindre les plus bas niveaux de la médiocrité, équivalent aux derniers niveaux des enfers cthulhulesques, l'homme décida de faire appels aux forces du mal : le fan service au rabais. Pas même assez de respect envers lui-même pour rendre ça attrayant, il a juste inondé la série de ridicules et de bassesses histoire de bien enfoncer le clou. Il ne voulait pas qu'on aime cette anime.
Les scènes s'enchaînent, le misérable accompagne la bêtise, le sens a fui depuis longtemps.
BlazBlue se termine. L'homme est parti. Sa sombre besogne accomplit, il disparut de la circulation emportant avec lui ses mercenaires anonymes les poches pleines de café et de cigarettes.
Il y a plein d'autres choses que l'homme déteste, plein d'autres fronts et de licences à saloper. Jamais sa haine ne se tarira. Jamais il ne s'arrêtera.
Prenez garde anime du pauvre ! Licence fragile ! Son ombre vous guette !