La jaquette du DVD arbore deux personnalités : Hiroshi Hamazaki (chara-designer sur Outlanders et réalisateur de Texhnolyze) et surtout Hideyuki Kikuchi (auteur des sympathiques Vampire Hunter D et de Wicked City). Pas mal comme carte de visite. Certes, mais si Darkside Blues promet beaucoup sur le papier, la déception ne tarde pas à se manifester (syndrome A Wind Called Amnesia, autre oeuvre adaptée du même Kikuchi).
La scène d'introduction est tout bonnement incompréhensible. Si encore on en prenait plein les yeux... mais non. C'est assez moche, même pour un truc de 1994. Le scénario s'éclaircit heureusement très vite, mais il manque de profondeur. Alors que je m'attendais à des affrontements épiques entre la fameuse dictature et les terroristes révolutionnaires, il ne se passe presque rien. On ne sait pas non plus d'où sort l'agaçant Darkside qui donne son nom au film. Ses pouvoirs basés sur l'obscurité ne servent réellement qu'à la toute fin, une fin par ailleurs complètement ouverte (il y a de quoi être frustré). Et puis c'est quoi cette idée du carrosse volant tiré par des chevaux ?
On retrouve quand même l'inventivité de Kikuchi au détour de quelques affrontements : une bombe hallucinogène qui donne l'impression d'être aspiré par le sol et les murs, un lance-roquettes déguisé en faux-bébé dans un landau, un manieur de couteau à l'habileté surnaturelle, un rouquin capable de transformer son entourage en pierre, etc. Des tentatives un peu vaines de dynamiser un récit pas vraiment passionnant. Heureusement, le film est sauvé de justesse par ses sympathiques personnages principaux.
Tous les ingrédients d'un bon film de SF sont réunis mais la sauce ne prend pas vraiment, la faute à un scénario timbre-poste faussement enrichi par des zones d'ombres pas très heureuses. Il y avait de l'idée pourtant...