En abordant cette OAV il faut savoir qu’elle fait partie du projet Anime Mirai 2013, qui vise à entraîner de jeunes artistes et à leur enseigner les techniques permettant la réalisation d’anime. De ce fait, bien que le spectateur n’ait pas à être indulgent, l’idée reste tout de même de visionner cette vingtaine de minutes sans se forcer et y penser après coup, comme un essai.
Graphiquement, l’ensemble est plutôt bon. Les décors extérieurs sont réalisés de manière un peu particulières, mais on ne les voit qu’un court instant et la salle où se déroule l’histoire est vraiment bien dessinée. On ressent presque une ambiance jazzie, sans même qu’il y ait ce genre de musique. De manière plus subjective l’agencement des couleurs donne l’illusion de décors très bien dessinés et même si l’on a le regard « trop » objectif, on peut se laisser bercer par ses teintes chaleureuses.
Au niveau sonore, on n’est pas vraiment dans l’ambiance, les musiques ne marquent pas et en vingt minutes les sons ne se bousculent pas. Cependant, il n’y a rien de vraiment dérangeant dans cette bande son un peu vide, même si l’on peut vraiment regretter une touche de jazz qui n’aurait fait qu’embellir la « salle de jeux ».
Le scénario est original, ce n’est qu’une seule idée en réalité mais qui est traitée au détail près. Je ne peux pas trop en dire, néanmoins on peut noter que la fin est plutôt intéressante et laisse place à l’imagination du spectateur.
Malgré un regard un peu trop objectif sur cette OAV, je pense que son réel point fort est la manière dont elle force le spectateur à l’aborder. En effet, il faut dire que cette OAV n’a pas de « contexte », elle n’est reliée à aucune série, à aucune autre œuvre, le spectateur ne peut donc pas se rattacher aux personnages, à l’univers et encore moins au genre. On aborde donc cette OAV en se disant que ça ne durera que vingt minutes, et qu’il n’y a rien à perdre. On se laisse ainsi aller dans une histoire qui n’a rien pour nous faire accrocher, mais l’on ne décroche pas. Arrivé à la fin vous sentez qu’il y a quelque chose, que ce court instant n’a pas été vain même s’il est loin d’être rentable. Vous allez alors sentir que la perception d'un détail est toujours importante, jusqu'au premier qui puisse se présenter à vous !
(Un 6,5 arrondit à 7 pour la fin et les décors de la salle)
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Death Billiards
Un jeune et un vieil homme atterrissent dans un étrange bar à l'atmosphère feutrée. Ni l'un ni l'autre ne se rappellent où ils étaient avant cela ou ce qu'ils faisaient. Une seule certitude, expliquée par les mystérieux employés: ils vont devoir jouer à un jeu, et leur vie va en dépendre...