Critique de l'anime Devil Survivor 2 : The Animation

Voici une critique bien personnelle (ce n'est sans doute pas la plus objective qui soit!) élaborée par quelqu'un n'ayant jamais joué au jeu.

Scénario

Bien que le synopsis de Devil Survivor 2: The Animation laisse rêveur – ou du moins, intrigué – il faut pourtant y voir là une bonne blague vaseuse destinée à être accrocheur. Alors qu'on s'attend à une intrigue entourant une application prédisant la mort de personnages, cet élément est pourtant relégué au second plan lorsque la réelle trame de l'anime est dévoilée. L'humanité doit survivre à un calvaire de sept jours où des démons (Septentrions) tenteront de l'anéantir.

Ouaip. On saute d'un univers qui laissait présager quelques ressemblances à Mirai Nikki à cette intrigue plutôt décevante (car oui, pour le néophyte du jeu vidéo que je suis et qui ne s'attendait pas du tout à ce virement de situation, «éviter la fin de l'humanité» semble être un thème plutôt dûment exploité). Et on découvre que le gouvernement a une branche spécialisée pour lutter contre les Septentrions (bien sûr, quoi de plus normal que d'être prêt à toute éventualité...); le JP's, organisation dirigée par un certain Yamato (un «jeune adulte» tout ce qu'il y a de plus normal, mais qui (en toute logique, voyons!!) se retrouve à la tête de cette division gouvernementale (oui oui!!)). Les protagonistes, à l'aide des démons qu'ils peuvent invoquer avec une application sur leur cellulaire, prennent part à cette lutte pour sauver l'humanité. Plutôt difficile à avaler? Aller, on s'accroche et on continue...

Les autres épisodes s'enchaînent en introduisant de nouveaux personnages qui seront balayés du revers de la main sans être exploités, d'une profusion de démons et de Septentrions aux caractéristiques désuètes, de combats pas très palpitants... Ces épisodes sont surtout marqués d'un ennui grandissant que ne peut pas effacer un suspense ABSENT. Au travers de tout cela, on tente tant bien que mal de suivre le fil conducteur de la série, de comprendre les incohérences... Le tout au travers d'épisodes très prévisibles.

En somme, des premiers épisodes qui peuvent être jugés satisfaisants, un développement carrément médiocre, et (finalement!!!) les épisodes finaux qui empêchent que le tout tourne au vinaigre. La fin reste bien appréciable et sauve littéralement l'entreprise.

Personnages

Quelques personnages méritent (ou non) un peu d'attention...

Hibiki Kuze: Protagoniste principal, a le cœur sur la main et souhaite plus que tout protéger les faibles/venir en aide aux autres... Voilà qui est bien charitable, mais en dehors de ce caractère fleur bleue, ce personnage n'a aucune profondeur (comme tous les autres d'ailleurs...). Personnage principal qui a l'un des démons les plus puissants, parce-que-c'est-comme-ça-y'a-pas-spécialement-d'explication, c'est plutôt... déjà vu/aberrant/décourageant.

Daichi: Meilleur ami d'Hibiki, il ajoute une petite touche d'humour au début de la série. Il m'a fait même penser à une certaine personnalisation du public: il lui arrivait de poser les bonnes questions au bon moment, exactement celles que l'audience peut se poser.... Dommage qu'il s'efface tout au long de la progression de l'intrigue. Aucune évolution là non plus.

Yamato: L'espère d'anti-héros de l'histoire qui n'hésite pas à sacrifier bon nombre de gens pour le bien commun (non, pardon, pour que les faibles périssent et que les forts survivent). Peu de développement là aussi, bien qu'il y avait de la matière intéressante. Son aspect «froid et distant» aide bien à faire passer son côté arrogant, mais il reste tout de même ennuyant et prévisible...

Alcor: Personnage se voulant mystérieux et philosophique (Qui suis-je?! J'aimerais bien le savoir...), les scénaristes sont tombés totalement à côté de la plaque. Il reste un personnage intéressant à suivre pendant un certain temps (ça en prend bien un...), et a un secret très facile à découvrir avant même de l'apprendre. Cependant, le manque de développement fait cruellement souffrir ce personnage. (Je tais ici les questionnements/incohérences pour ne pas spoiler...)

Polaris: La GROSSE blague de l'anime. On en entend parler pendant plusieurs épisodes, du grand Polaris qui se déchaîne contre l'humanité. On a vu les Septentrions qu'il envoie. Maintenant, on veut le voir, Polaris, l’entité dotée de riason et de puissance.. Et c'est une véritable déception. Difficile de rester impassible lorsque l'on voit ce qui a causé tous les désagréments rencontrés au cours des 12 épisodes précédents.

Globalement, force est de constater que le développement psychologique des personnages ne semble pas avoir été pris en compte lors de l'élaboration de l'anime. Voilà qui est plutôt triste.

Charac-design/artwork

L'animation est correcte et est dans la norme, mais rien d'extraordinairement beau ou de marquant. Le design de certains Septentrions laisse à désirer, mais l'ensemble des personnages ont des caractéristiques correctes sans nécessairement être intéressantes... La norme, encore une fois. On note cependant quelques aspects dérangeants et/ou incompréhensibles: c'est quoi cette capuche à oreilles de lapin d'Hibiki?! T_T (Dites moi que je suis pas la seule qui a trouvé ça complèèèèètement ridicule! XD) Et l'accoutrement de Hinako Kujou... Elle est plutôt chanceuse que sa poitrine puisse rester cachée avec le peu de tissu qu'elle porte.

Musique

Les pistes de l'OST se font plutôt discrètes tout au long de l'anime, seules les pièces d'ouverture et de fermeture m'ont réellement accrochée (je ne pense même pas avoir entendu les autres). Elles accordent même quelques points positifs à l'anime!

Appréciation générale

J'ai dû me forcer à regarder cet anime. Même s'il reprend un peu d'intérêt dans les derniers épisodes, ce n'est pas suffisant pour rattraper le gâchis précédent.13 épisode et c'est bien assez, peut-être même trop. Avec une saison comportant plus d'épisodes, l'anime aurait pu connaître de meilleurs développements, mais je vois mal comment le faible scénario aurait pu supporter encore cet étirement...

Je n'ai aucune misère à croire que le jeu est terriblement plus complet et intéressant que son adaptation...