Huitième avis de ce cycle de critiques des films/OAVs estampillés Dragon Ball Z, en préparation de leur sortie prochaine au format papier et d’un tout nouvel opus en 2013 !
Broly, Broly, Broly, Broly… Par où commencer avec ce fameux film qui aura animé tant de discussions pendant l’heure du repas à l’école primaire ? Comment aborder ce qui s’apparente au filler le plus apprécié de la saga ?
Bon déjà pour ce qui est de la petite histoire. Au beau milieu d’un karaoké pour les uns, d’un entretien scolaire pour les autres, voilà que débarque sur terre un vaisseau. Mais pas n’importe quel vaisseau. Ce dernier abrite un saiyen et sa petite troupe de soldats venus annoncer à Végéta qu’ils sont sur le point de refonder l’empire de son défunt père. Fort malheureusement pour eux, celui qu’on appelle le « super saïyen légendaire » met en péril ce projet de reconstruction. D’où la petite visite : Végéta doit vaincre ce saïyen s’il veut reprendre le titre resté vacant de roi.
Si en surface ce huitième film semble déjà proposer quelque chose d'intéressant, le couche interne, elle, est aussi plutôt bien fournie. En effet ce film a apporté un concept nouveau par rapport à ses prédécesseurs : celui du complot. Et pour du Dragon Ball c’est clairement une expérience nouvelle. Un complot donc qui va mener à la rencontre de l’ennemi le plus charismatique de l’univers Z à mon sens. Ce n’est pas comme si j’allais vous spoiler, l’identité de ce fameux super guerrier étant révélée à la fois sur l’affiche et dans le titre, ce guerrier et bien il s’agit de Broly. Broly c’est ce personnage qui, marqué pendant l’enfance par moult drames a fini par devenir ce qu’il est, c’est-à-dire un combattant à la puissance inimaginable et légèrement instable sur les bords.
Le film durant bien plus longtemps que les autres (1h10 cette fois-ci), il fallait s’attendre à une mise en place assez lente du cadre dans lequel prendrait part l’affrontement. Et pourtant, tout en sachant à l’avance comment cela finirait, et bien on prend un réel plaisir à voir que, par moment, DBZ sait se poser tranquillement et dérouler son univers. Cela passe par la découverte de la planète, par des passages-clefs laissant fortement comprendre que Paragus et Broly sont loin d’être blancs comme neige, par des flashbacks également, ce que je reprochais jusque-là aux autres films de ne pas avoir.
En un sens c’est peut être la partie que j’ai préféré dans cet OAV, alors même que le fondement de la saga, ben c’est la castagne. Pourquoi me direz-vous. Et bien c’est simple, le combat auquel prend part Goku et sa bande est totalement déséquilibré. Alors certes Broly tient très bien son rôle de guerrier ultime mais il est tellement overcheaté que l’on ne prend presque aucun plaisir à voir nos héros se faire défoncer sans même pouvoir mettre un pain à l’adversaire.
C’est d’autant plus frustrant qu’avec l’intensité et l’enjeu qui se dégage à la fois de la situation de nos personnages et de la musique qui porte superbement bien l’image, on tenait là le quasi parfait pour ce film. La violence n’a rarement été aussi forte à l’écran, Cell étant un enfant de cœur à côté, mais voilà, quand un combat ne présente pas de vrais échanges, on finit par un peu s’ennuyer. Et puis la fin sort légèrement de nulle part, mais on pardonne, car il fallait bien que certaines choses rentrent dans l'ordre établi.
Finalement que retenir de ce film ? Un potentiel énorme assurément, la naissance du méchant le plus charismatique des films, l’apparition de flashbacks bienvenus et une bonne dose d’intensité mais le tout rabaissé par un combat qui manque d'équilibre. La note serait plutôt 7,5 ; comme Cooler, mais dans deux styles assez différents.