Critique de l'anime Dragonaut - The Resonance

» par AngelMJ le
19 Juin 2008
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Cela s’est vu pas mal de fois : un jeune enfant, qui vient d’expérimenter pour la première fois l’expérience du pot, se voit féliciter de cette manière par ses parents : « Bravo mon chéri, tu as fait un beau caca ! ». Et bien, lorsque l’on termine de regarder Dragonaut – The Resonance, la seule pensée qui me vient c’est : « Bravo Gonzo, tu as fait un beau caca ! ».

Mais bien au delà d’un beau caca, Gonzo nous a surtout pondu un splendide nanar. Comprenez par là que Dragonaut est nul sur tous les plans, mais bizarrement on regarde sans trop broncher les 25 épisodes (oui, oui, même moi j’ai du mal à le réaliser moi-même). Allez, regardons un peu de plus près cette splendide bouse, même si ça pique un peu les yeux.

En parlant d’eux (les yeux, huhu…), ils sont rudement mis à l’épreuve devant cette série. C’est graphiquement à des kilomètres d’un Gankustsuou, d’un Last Exile ou d’un Romeo x Juliet (pourtant tous enfants de Gonzo). C’est coloré de manière ultra académique (comprenez couleurs flashy, cheveux couvrant toutes la gamme de couleurs Crayola), des effets de lumières dégueulasses, des décors d’une fadeur extrême et un charadesign bancale et sans saveur. Et si ce n’était pas suffisant, on a droit à une 3D très mal intégrée à l’anime et dans l’ensemble très grossière.

Mais on peut difficilement parlé de Dragonaut sans aborder de manière plus poussée son charadesign et son mechadesign. Le premier est totalement anonyme à tel point qu’aucun personnage n’arrive à attirer l’attention tant ils sont insipides. De plus, et allez savoir pourquoi, 90% des personnages féminins ont des poitrines énormes, mais quand je dis énorme, c’est ENORME ! C’est le fan service poussé à l’extrême : les seins sont gros, ça ne choque personne dans l’anime, ça rebondit dans tous les sens pour n’importe quel geste. Au début c’est gerbant, mais on en rit de bon cœur au milieu de la série tellement c’est énorme et peu crédible. Un peu dans la même veine, le mechadesign des dragons, à défaut d’être « rebondissants », frôlent l’amateurisme. En clair, ils sont tous moches et ne ressemblent à rien, on n'arrive même pas à savoir où sont les yeux, le corps. Gonzo devrait éviter de recruter ses mechadesigners chez Nintendo (certains dragons ont vraiment des gueules de Pokémon de 4e génération), c’est peut être rentable pour eux, mais pas pour le spectateur.

Au milieu de toute cette croute, on essaie de comprendre l’histoire et les persos qui la font vivre. Hélas, 25 fois hélas. Les persos sont aussi inintéressants physiquement que psychologiquement. Entre Toa qui pleure tout le temps, Kazuki qui doit être sacrément atteint car j’ai absolument pas capté sa personnalité, Jin que t’as envie de baffer avec ses « TOA ! JE T’AIME ! » toutes les 5 minutes, Asem qui incarne le méchant psychopathe vu 5000 fois partout, on sent que la production a clairement fait dans le recyclage.

Mais il faut dire que le scénario n’aide pas. C’est à la fois complètement téléphoné et complètement imprévisible. Autant on devine les situations 5 épisodes à l’avance, autant on est surpris par les choix scénaristiques, les ellipses sans aucun sens, les dialogues niaiseux puis d’un coup ultra méga profond sur l’amour (aussi profond que mon… pantalon !). Même après les 25 épisodes, j’ai toujours pas cerné où le scénariste à voulu nous emmener tellement on passe d’une situation à l’autre sans la moindre logique.

Allez, on achève le tout avec la bande son. Bien entendu, elle est à l’image du reste : caca. Un opening bas de gamme, un premier ending inaudible et un second potable. Et enfin une tracklist énorme (à la vue de l’OST), mais je me demande si c’est pas des pistes inventées car j’ai eu l’impression ne n’entendre que 4 pistes différentes moi. J’étais sans doute distrait par la poitrine de Machina et de Garnet…

Un bon nanar se veut à la fois désirable et totalement inutile. Et si c’est le cas, Gonzo remplit pleinement le contrat avec son Dragonaut. Aussi mal foutu qu’un Kiba, bien moins sympathique qu’un Buso Renkin, la dernière bouse de Gonzo pèse lourd et entraîne son créateur au fond de la cuvette. Difficile de dire que c’est nul, car ça ne l’est pas : c’est juste à chier. Ca mérite 1/10 mais je mets 2/10 pour la nanar addiction et les seins taille XXXXXXXL qui m’ont beaucoup fait rire. Bon appétit !

Verdict :2/10
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A propos de l'auteur

AngelMJ, inscrit depuis le 19/08/2005.
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