Découverte un peu par hasard en surfant à la recherche d'une bonne série et... je n'ai vraiment pas été déçu de mon choix. Fantastic Children n'est peut-être pas addictive car j'arrivais à m'arrêter de regarder mais son scénario si bien ficelé et original a malgré tout quelque chose d'enivrant.
Commençons par ce qui reste le point noir de la série : le chara-design. N'y allons pas par quatre chemins : c'est très moche, encore plus de profil. Les corps sont disproportionnés et les visages sont une horreur. Je ne sais pas si ils ont voulu cette impression d'étrangeté mais, à l'instar d'un N.o.e.i.n, le résultat dessert la série. Surement nombreux sont ceux qui ont auront détourné leur choix et c'est particulièrement dommage avec un scénario de cette qualité.
Du reste, l'animation reste très moyenne. Par contre les décors sont assez originaux (bien que l'idée d'inventer une géographie du lieu de l'action ne s'imposait pas à mes yeux) et assez riches. Ils m'ont quelque peu fait penser à ceux de Nadia bien que les deux séries n'aient pas grand chose en commun si ce n'est cette qualité qui se laisse découvrir. Les incrustations CGI sont particulièrement bonnes.
Côté musique, c'est du très bon, quelques thèmes me marqueront longtemps, surtout lors d'un certain passage. J'en avais (et j'en ai encore) des frissons. Les deux génériques sont au diapason, que ce soit l'op ou l'end, et sublimes. Je me faisais une joie de les écouter en entier à chaque épisode, ce qui est assez rare pour moi. Et encore plus particulièrement l'ending, chanté par Origa qu'on retrouve sur GITS:SAC. On regrette de ne pas l'entendre plus souvent. A croire que les studios nippons n'ont pas d'oreilles.
Enfin bref, arrivons au point le plus intéressant de la série, son scénario. Il est riche, original et les scénaristes sont particulièrement vicieux. Je ne veux pas trop en dire pour ceux qui ont la chance de ne pas avoir encore regardé la série mais sachez que cet anime, bien qu'affrontant certains thèmes classiques en abordent d'autres moins conventionnels.
Mais ce n'est rien face au GRAND moment de l'anime à mes yeux, à savoir l'épisode 18 et dans une moindre mesure (mais de si peu) le 24. Je dis souvent que j'aime voir mourir des personnages, surtout pour voir la réaction des autres, ceux qui restent. Ce n'est pas tant que je sois morbide mais ça vous remue souvent, tout particulièrement quand c'est un personnage qu'on apprécie. Les fleurs bleus me rétorquent qu'il y a d'autres moyens de nous bousculer. Et cet anime leur donne raison (et moi avec de suivre le mouvement) Il faut croire que pour certains scénaristes la mort est encore trop douce.
Là, avec la musique (piano, violon, guitare... je n'en sais rien) qui s'envole et même temps appesantit la situation, je viens de vivre le moment dramatique le plus intense qui m'ait été donné de voir en anime. Plus fort que dans FMA, My Hime ou Nadia, quand je dis que j'ai des frissons dans le dos, ce n'est pas qu'une expression. C'est horrible, ravager ainsi les sentiments... Rajoutez la musique, la pluie, l'impression graphique de gris comme si le monde venait de se vider de ses couleurs... Terrible et magnifique à la fois..
Un anime injustement inconnu donc, surtout pour ces deux épisodes qui pour moi resteront une référence dramatique.
Ah tiens, dernier détail. Puisque, une fois n'est pas coutume, j'ai eu l'occasion d'écouter la VF, je dois dire qu'elle est de qualité. Les doubleurs font ça de façon professionnelle (du moins le résultat l'est, de professionnel) voilà ce que j'appelle du bon boulot.