Gasaraki - Gare A Ton Kiki.

Excusez le titre, je sors de la douche.

Gasaraki c'est de l'anime qu'à du poil. Comme dit le collègue en dessous c'est de la bonne came de 98 (pas de 2000 hein, de 1900).
En 98, ça ne déconnait pas. Ça envoyait le purin. A coup de Proton-Canon comme je disais dans le temps (en 97). Et c'est là, dans cette période HardCore du Lourd de La Mort qui Tue, que Gasaraki a du faire son chemin.

Remarquez finalement qu'il ne l'a pas fait du tout. A part deux-trois glandus experts en robot poilus, personne viendra vous clamer que Gasaraki est un Master Piece, genre The One. J'avais vu le générique des années avant. J'ai cru au Master Piece aussi. Faut dire qu'il pète la classe c'te Opening. Quatre épisodes mangés, mais trop serious mes poils pour attirer mon intérêt à l'époque. Comme d'autres animes du même calibre je n'étais pas prêt. Dès que ça parlait serious-bizness, ça déconnectait dans ma tête. Je voulais de la tatanne ! Ça a toujours été ma première came. Surtout quand du hype comme du TTGL titillait mon attention. La première fois où j'ai jeté un œil à c'te série c'était vers 2008.

Mais venons-en aux faits.

Gasaraki est une anime de caractère. Dans le sens qu'elle a du corps. Peu d'humour, voir pas, mais de l'efficacité et de la consistance. Dans Gasaraki on va te parler de vrais trucs. Du coup tu mets pause, car t'as pas compris. Suis plus habitué à ce genre de conneries moi.
Du personnage peu bavards, voir détaché du spectateur, genre loin, avec une empathie difficile à ressentir, habite cette anime. Serviteurs de l'histoire, leur rôle est de soutenir le discours et d'amener le récit. Il est alors difficile de vraiment s'attacher à eux. Mais c'est l'époque qui veut. C'est le début de l'autiste classe. Pis Rei à l'époque c'était une déesse quoi. Maintenant on sait même plus de qui je parle quand je cite Rei. En gros, comme dit plus haut, cette anime c'est du serious-bizness. S'en fous que t'aime les Persos Bad-Ass Style, l'histoire est Bad Ass Style !

Je m'amuse, je gagne de la ligne de caractère, mais parce que c'est de la série qui demande de soi (damned la phrase qu'a aucun sens). De soi pour suivre, pour comprendre, pour s'immerger. Car elle accuse quand même du Temps qui passe. L'image n'est pas tout propre tout net comme ça se fait maintenant. Cependant elle a su gardé sa propre esthétique, son propre caractère. Une fois passé un certain temps d'adaptation - et encore sur l'animation de certains combats urbains on peut pleurer devant ce savoir faire perdu - l'anime révèle une image agréable. Désuète il est vrai, mais qui a le charme d'une époque. On voit qu'y a des tripes dedans quoi, que ça voulait de l'immortel et de l'histoire réfléchit, pour te rendre plus intelligent quand tu regardes. Et ça y est arrive plutôt bien. Là on tape dans le truc de passif qui te fait absorber de l'image. Tu m'as compris quoi. On veut te faire réfléchir merde ! C'est des vrais de vrai derrière quoi ! Taniguchi Goro il est Assistant Réa merde ! {privat-joke en rapport à l'insistance de l'apparition exceptionnel du nom d'un assistant réalisateur dans une série animés (générique DVD), genre c'est lui qu'à tout fait, Code Geass ma gueule}

Et ça y parvient bien (à te faire réfléchir, t'inquiète je suis, j'ai vu l'anime). Histoire bien menée, surprenante, un juste mélange de science fiction et d’ésotérisme, reposant sur un contexte géopolitique toujours d'époque. De la science fiction projective qui à ce jour répond au présent. Une animation propre, une bande son simple. Du taf efficace et soigné. Surpris je fus, par ces séquences d'actions, scènes d'affrontements militaires, d'un réalisme saisissant par leur simplicité. Alors que c'est avec des méchas. Et moi les méchas j'en ai parfois des allergies sous les bras. Là ça a un sens. Là ça a une utilité. Cela est l'histoire, et l'histoire de Gasaraki est notre histoire.

Gasaraki, est vraiment une série qui demande de soi. Pour absorber son univers, pour apprécier l'ensemble. Une fois cela fait, la série délivre son message, son Histoire, son discours. Cela devient poignant, le cadre du récit prend une autre couleur. Et tout est reconnu à sa juste valeur.

Seulement, certains points, d'époque peut-être, me répugne. Un aspect froid, austère, empêchant presque le lien empathique envers les personnages qui ne font que servir le récit.

J'aurai aimé être passionné, je ne l'ai pas été, en tout cas je l'ai consumé. Malgré cette distance Gasaraki révèle une histoire de SF qui n'a rien à rougir, (oh non oh non....) avec les productions actuelles.

Histoire d'une époque, histoire qui fera toujours échos. Gasaraki est une série intelligente qui par son discours et sa forme restera un classique qui ne demande qu'à être plus connue.

Gasaraki Président !!

7.5