Chaque saison, inévitablement, on trouve un ou deux de ces animés qu'on qualifie généralement de tranche de vie. Pas nécessairement drôle ou original, mais remplissant agréablement leur fonction de divertissement relaxant. Et chaque saison, inévitablement, on me retrouvera devant.
Gingitsune fait partie de ceux de cette Automne.
On y suit donc la vie de Makoto, fille du prêtre du temple Saeki, ayant hérité de sa mère la Vue, pouvoir qui lui permet de voir le héraut du temple, Gintaro, un esprit-renard un peu bougon mais au grand coeur.
Rien de très original: le thème des youkai, dans le genre de la tranche de vie, a déjà été plus d'une fois exploité. Rien d'extraordinaire à chercher non plus dans une réalisation propre mais sans éclat. C'est plutôt pour ses personnages que l'on accroche à cette série: Makoto comme Gin sont immédiatement extrêmement attachants.
Si au début l'on ne voit que ces deux-là et le père de Makoto, très vite le casting s'étoffe, et en à peine 12 épisodes pas mal d'autres sympathiques énergumènes s'ajoutent. Là encore le procédé est classique et une partie importante de la série y est consacrée: en un ou deux épisodes le problème du nouveau personnage est résolu, avec ou sans un coup de pouce surnaturel de la part de notre bourru esprit-renard. Sans que le tout soit d'une subtilité extraordinaire, on prend plaisir à voir les relations se tisser, et à voir des thèmes du quotidien abordé, comme l'habituel questionnement sur le futur.
Le coeur de la tranche de vie, après tout, c'est ça: les personnages, et les valeurs transmises, la façon dont on raconte la vie.
Bien entendu, ce type d'animé gagne généralement en valeur et en sympathie au fur et à mesure que le nombre d'épisodes s'accumulent, aussi on retiendra difficilement plus de celui-ci qu'un sentiment agréable. Mais l'objectif est rempli, l'intérêt s'amenuisant assez peu au fil des épisodes, et le final étant très réussi.
Ceci étant dit, malgré cette conclusion satisfaisante, on regrettera donc le format court de cette adaptation, puisque l'on aura pas non plus eu le tant d'exploiter certains éléments lancés au début, notamment la question de l'ancien partenaire de Gintaro ayant quitté le temple. Globalement, les youkai ne jouent pas ici un rôle extrêmement important, et ils se contentent d'être une touche en plus - ce qui est dommage: on aurait aimé encore plus de Gin, personnage typiquement appréciable. On aurait aimé en savoir plus sur son passé - ce qui, je suppose est abordé plus tard dans le manga.
Bref, comme toute tranche de vie, on aurait aimé en avoir plus. Mais une jolie fin et des moments agréables tout au long de l'Automne, finalement, c'est déjà pas si mal.