Bon il me faut l'avouer dès le début de cette critique, je suis fan de Goldorak.
Maintenant remettons les choses à leur place: cette série n'était pas destinée aux enfants comme écrit plus bas mais bien à un public averti (certes plutôt jeune) et se déroule dans un monde où se développe encore une fois la vieille psychose nipponne de l'apocalypse imminente sur la planète (ce qui peut se concevoir dans les années 70 dans un pays où deux bombes atomiques sont tombées 30 ans plus tôt, ce dont Go Nagaï a été témoin dans le sens où il est né le jour où la première bombe est tombée...). Donc c'est bien sur une série réfléchie et interrogatrice au sujet du genre humain dont nous allons débattre.
En réalité, il est indéniable que l'animation et le design ont vieilli, cependant la qualité de cette série est l'étude du comportement humain en ces temps troublés avec des méchants, des héros mais aussi des caractères plus subtils comme des traîtres (certes souvent manipulés par Vega) et des méchants pas si méchants. De plus, la constante lutte d'Actarus (ou Duke Fleed) pour la sauvegarde de la vie avant tout oblige le spectateur à s'interroger.
Bien sûr, pour faire passer ces interrogations psycho-philosophiques au plus grand nombre de spectateurs, les méchas interviennent pour rendre l'ensemble plus pêchu mais c'est aussi le charme de la série (la même astuce est utilisée pour les mêmes raisons dans Albator, les combats menés par Harlock ne servant qu'à dynamiser sa quête sur la recherche des personnes qui avilissent le genre humain. Même chose pour Cobra).
En France, la série a marqué les esprits de ceux nés entre 1975 et 1985 qui l'ont regardé chez Dorothée et ce souvenir est peut-être dû à un doublage de qualité (même si les traductions étaient déja pitoyables ), assuré par une personne pour chaque perso (ou presque, bref la classe! ) ainsi qu'à un design exceptionnel des méchas dont on se souvient vingt ans plus tard. Qui plus est l'évolution graphique et animée (durant la 3ème saison surtout) n'ont fait que rendre l'ensemble encore plus attrayant.
Bref, une série qui vaut le détour mais qui peut aujourd'hui rebuter pour son aspect ou son manichéisme apparent. Pour moi le choix est fait ,je retourne de ce pas me vautrer devant un épisode. GOLDORAK GO!