Introduction : Tout droit sorti des années 60, avec son esthétique old-school remise au goût du jour, Golgo se présente comme un reboot d’une ancienne gloire de l'animation. Avec son fonctionnement par épisodes indépendants, chaque session de 20 minutes nous propulsera aux quatre coins de la Terre en suivant les missions du meilleur sniper au monde. Eh oui, rien que ça.
Golgo : C'est le genre de héros pété de charisme, qui tord le cou aux clichés d'un personnage à succès. À titre comparatif, prenez un Sasuke personnage sombre et torturé... Après s'être mangé 36 000 flash-back et avec le temps, une grande majorité des fans de Naruto ont perdu toute forme de sympathie à son égard, au point qu'on l’identifie à un simple androgyne en crise d’adolescence. Forcément, à utiliser les mêmes ficelles elles s’abîment... À côté de ça, Golgo c'est : un visage de tueur, avec un costard. Une armoire à glace impassible qui ne parle jamais pour ne rien dire. Un mec efficace qui ne rate jamais sa cible. Evidemment on ne sait absolument rien sur lui et point final ! À bien y réfléchir c'est le genre de comportement auquel Sasuke aurait aspiré.
Au fil des épisodes, toute une mythologie se crée autour de ce fameux Golgo. En effet c'est un peu le Voldemort de l'animation : personne ne prononce son nom sans souiller ses sous-vêtements. En même temps, force est d'avouer qu'il est rudement balèze ce cher Golgo... Du tir impossible à 1 kilomètre, au meurtre consécutif d'une milice entière, on n'hésite pas à ménager les efforts et redoubler d'imagination pour placer ce personnage au rang de divinité vivante, via une multitude de missions impossibles pour le commun des mortels. Cependant, il se peut que certains le trouvent plat de par son caractère peu expansif.
L’ambiance : impossible de ne pas penser à Black Lagoon en regardant Golgo. D'ailleurs je peux le dire avec certitude : si vous êtes fan de Black Lagoon, vous n'avez plus de temps à perdre, foncez! L'ambiance complètement immorale et crue est au rendez-vous. Plongez dans les coulisses de la mafia et d'autres organisations illégales. Surtout n'oubliez pas votre gilet pare-balles, vous en aurez besoin, croyez-moi.
Opening/Ending : L'introduction sonne très "surf" avec une voix au timbre clair et harmonieux. Des sonorités très jazzy, à mi-chemin avec du punk californien, du yeeeheeyeeeh en puissance, vous voyez le genre. Inutile de préciser que c'est en désaccord total avec l’atmosphère que dégage l'anime, mais ça ne m'a pas dérangé. Du côté des osts qui accompagneront notre héros durant ses périples, elles sont sobres et posées parfois même au point qu'on les oublie. L'Ending fait ressortir la facette plus "lovemachine" de Golgo et nous propose une musique sensuelle accompagnée de diverses illustrations en couleur tamisée des conquêtes de notre héros, très testostéroné tout ça !
Conclusion : Cet anime est une sorte de trésor caché sur lequel je suis bien content d’être tombé ! Golgo 13 ne s'emmerde pas avec les codes habituels qui consistent à systématiquement donner un sens profond aux actions d'un individu, ou à nous faire éprouver quoique ce soit. Chaque épisode fonctionne simplement : "-Aligne les biftons et me raconte pas ta vie, viens-en aux faits". On n'est pas là pour de l'émotionnel, mais seulement pour regarder un tueur faire son travail. De toute façon, la justice découlera naturellement des actions perpétrées, c'est aussi ça la force de Golgo 13. Pas de moralité, pas de limites. Un anime tout simplement classe et imparable.
Golgo 13, tu ne mérites pas le silence radio dont tu as été victime dans notre basse France...