Critique de l'anime La Fille des Enfers (TV 2)

Les suites sont souvent moins réussies mais cet animé me prouve le contraire.

Alors qu'une histoire apparaissait clairement dans la saison 1, ce n'est pas vraiment le cas ici et il faut attendre la fin pour voir des protagonistes récurrents, autres que nos héros. Toutefois, l'auteur parvient à créer un animé encore plus attrayants en poussant le vice un peu plus loin. En effet, on s'aperçoit bien vite que les vengeances ne sont plus aussi justifiées qu'avant. Jigoku Shojo Futakomori atteint donc un nouveau degré dans le coeur des hommes pour mon plus grand plaisir. La monotonie des vendettas de la saison 1 disparait pour être remplacer par une sorte d'étude sur les raisons qui peuvent pousser les hommes à maudire quelqu'un et à se vouer à l'enfer, parfois compréhensives, parfois hors de toute logique. La fin en est le meilleur exemple avec une folie vengeresse qui se traduit par un massacre en règle autour d'un jeune garçon, victime malgré lui de cette démence. Jigoku Shojo ou comment faire le ménage à grande échelle.

Mais si Futakomori est un poil au dessus de la précédente saison, les personnages y sont pour beaucoup. Quand je dis personnages, je pense bien sur au trio qui accompagne Enma Aï. Leur passé est le point central de l'animé et les vengeances sont vu à travers leurs yeux et non plus ceux des victimes. Après avoir vu beaucoup de choses, ils sont tantot des spectateurs, tantot des acteurs indirects qui assistent à la folie humaine. On comprend aussi pourquoi ils sont attachés à Enma Aï. Hone-Onna est de loin celle que je préfère car en plus d'être plein de charme, son histoire est la plus triste ce qui en fait un personnage attachant. Kikuri me laissait perplexe par son caractère "tête à claque" mais elle a une importance non négligeable. L'héroine montre aussi des cotés plus humains, chose dont elle était dépourvu avant.

Le design est le même que pour la saison 1, c'est à dire tout à fait correct, avec une fille de l'enfer dont le regard flanque toujours autant la frousse. Les décors sont toujours aussi beau, ainsi que les protagonistes, sauf Kikuri qui se démarque à nouveau, par son style particulier et pas très joli. L'animation est parfois un peu rigide mais en même temps, il y a beaucoup moins de mouvement, ce qui explique peut-être pourquoi.

La musique est par contre meilleure, avec un opening correct mais un ending bien plus mélodieux et chargé d'émotion. Cela reflète parfaitement l'atmosphère nostalgique et triste de cette saison. Notez qu'il existe 2 versions de cet ending et que celui présent à chaque épisode est un mixte des 2. Un très bon point.

J'ai préféré la 2ème saison car les défauts ont été corrigés et même si l'histoire est moins développé, les scénaristes ont su trouver de quoi la remplacer pour nous faire oublier ce manque. Un vrai coup de coeur. Vivement la saison 3.