Dans la famille des bishônen, je demande le moins pire

Nai et Gareki sont deux jeunes garçons au caractères opposés, mais que le destin va réunir et les amener à rejoindre Circus, une organisation gouvernementale mystérieuse.
Il ne faut pas s'y tromper, Karneval est classée dans la catégorie des bishônen, genre mettant en scène de fortes amitiés entre garçons aux physiques gracieux, genre qui comporte de manière générale un certain nombre de défauts récurrents.

Et ces défauts, Karneval les possède tous.
Pour commencer, le character design est caricatural au possible et on a affaire à une armée d'élite composée de jolies lolitas et de gentilshommes en costumes dix-neuvième et chapeau haut de forme, tous ne changeant évidemment jamais de tenue.
Mais la caricature ne s'arrête pas aux seuls costumes et s'applique également aux personnalités même des protagonistes qui sont tous d'énormes clichés ambulants. Certains sont même tout simplement improbables comme Yogi, super soldat qui occupe son temps libre à amuser les enfants dans un costume de chat géant (et maquillé) et pleure comme une madeleine à la moindre anecdote un peu triste. Le résultat est bien sûr un manque de crédibilité total auprès du spectateur à chaque fois que ce personnage participe à un combat.
D'ailleurs, tout les personnages de la série ont cette tendance à faire un peu n'importe quoi pour les besoins manifestes du fan service. Du coup, on aura le droit à une partie de cache-cache dans un vaisseau de guerre, à du shopping en plein milieu d'une mission d'investigation ou bien encore à des scènes de détente avec des robots de combats aux allures de lapins mignons.
Tout ces détails peuvent paraître anodins mais ils décrédibilisent complètement l'intrigue alors que ce n'est visiblement pas le but.
A cause de tout cela, on a l'impression de regarder en permanence une bande d'enfants bien habillés qui jouent à sauver le monde, rendant ainsi la série complètement dérisoire et c'est bien dommage.

C'est dommage car l'histoire n'est pas si mal (c'est pas non plus l'intrigue du siècle).
En fait, on a le droit à une version classique mais relativement bien mise en place d'une organisation gouvernementale un peu louche luttant contre une mafia secrète sans aucune morale, et cette version a de quoi divertir.
En effet, chose assez rare dans ce style de productions, la réalisation est plutôt correcte (ce n'est qu'un avis personnel), l'animation se défend à peu près bien, la musique est le plus souvent en harmonie avec les images et la plupart des combats présentent un bon rythme.
Du coup, la multitude de défauts précédemment cités empêchent Karneval de devenir une bonne petite série de complot à suspens et quitte à me répéter c'est dommage.

Alors en définitive, même si je suis finalement venu à bout de cette série sans trop de difficultés (sûrement grâce à l'aspect dérisoire et par conséquent sans prise de tête), je ne peux conseiller cette série qu'au fans du genre qui devraient je l’espère passer un bon moment.
A bon entendeur, salut.