Karneval - Au cirque, spectacle de monstres

» Critique de l'anime Karneval par Anon le
03 Janvier 2014

Karneval, c'est un de ces animes typiques : format de treize épisodes, intrigue et développement stoppés alors même qu'ils commencent vraiment.

L'histoire, c'est celle de Nai. Personnage qui heureusement est kawai mais pas débile au point d'être exaspérant. C'est un enfant, il découvre à peine le monde et tout un tas de gens lui cherchent des noises, alors que tout ce qu'il veut c'est retrouver Karoku, l'homme qui l'a élevé et qui a mystérieusement disparu.
Nai va rencontrer Gareki, qui admettons-le ressemble fortement à un Hibari Kyoya moins fort et plus gentil, mais c'est le genre de personnage "tsundere version homme" qui passe partout et auquel on s'attache toujours.
A cause du bracelet de Nai et des compétences spéciales des deux garçons, les voilà embarqués au côtés de Circus, une organisation de défense dont la couverture est un cirque (sans rire on l'aurait pas deviné) ; ils allient mission secrètes à représentations artistiques à gros budget.
Le fond de l'histoire est un combat envers deux organisations rivales, l'autre, Kafka, employant monstres (mention à la créature du premier ep qui fiche les chocottes) et moyens douteux ce qui forme une ambiance manichéenne rarement nuancée (les méchants, ils sont tordus, leurs buts sont complexes et obscurs, mais ils sont bien méchants) mais le scénario est bien mené et les éléments reliés entre eux de façon cohérente.
Niveau personnages, ils sont tous forgés sur des modèles bien précis mais pas au point du stéréotype. Ainsi, Tsukumo est certes une puissante guerrière mais elle est aussi très féminine, Hirako, derrière ses airs de grand frère mystérieux, est plutôt manipulateur, Yogi le sentimental cache bien son jeu, etc. Encore une fois, treize épisodes, on ne peut s'attendre à un réel développement des personnages.
Le chara design est haut en couleur, Karneval nous plaçant dans un univers évoquant une Angleterre ancienne avec des éléments de science fictions tels que des vaisseaux et autres robots (avec à côté des vieux trains à vapeur, on va dire que les organisations ont plus de moyens...) et comme le cirque et le spectacle influencent jusqu'aux charas designs, niveau couleurs, ça pète de partout. Les dessins en eux même sont bien faits, avec une forte tendance bishos et jolies filles, dont on regrettera parfois l'exagération au niveau des cils, mais dans son ensemble bien fait et plaisant à regarder.
L'histoire (bénéficiant d'une ambiance un peu particulière, souvent comparée à celle de Pandora Hearts pour son mélange ancien, un peu féérique et en même temps horrifique, ce n'est pas tout à fait ça car plus gentillet mais on a pas mieux trouvé ) est finalement bonne, malgré quelques pauses scénaristiques dont un anime aussi court devrait se passer. Riche en rebondissements, elle nous mène sur, pour une fois, une vraie fin. Malheureusement, cette fin nous laisse supposer quelque chose d'encore plus gros après, ce qui laisse donc sur une légère déception, coup classique avec les formats 12/13 eps.
Alors Karneval, c'est plus qu'un défilé de bishos et de lolitas, c'est aussi une vraie et bonne histoire, une animation sympathique, des personnages appréciables dans un décor beau à regarder. Ce n'est pas l'anime du siècle, certes, mais il a une atmosphère qui lui est propre, chose que peu de séries parviennent à avoir. Il nécessite juste qu'on le regarde d'un peu plus loin que le bout de son nez.

Les plus
- Beau chara
- Scénario intéressant
- Une vraie conclusion
Les moins
- Trop de HS
- Format trop court
- Trop manichéen

6,5 parce que j'ai beaucoup apprécié le côté magicien des agents de Circus.

Verdict :6/10
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A propos de l'auteur

Anon, inscrit depuis le 28/07/2013.
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