Kimi ni Todoke = Plus lent que moi, tu meurs !
Cette saison 2 compte seulement 12 épisodes et pourtant le temps paraît long, très long...Quelle est donc l'excuse pour justifier tant de lenteur? Serait-ce le doux souvenir d'un premier amour de jeunesse ou la délicieuse époque lorsque 2 êtres se plaisent et se cherchent? Peut-être, en partie...
L'OP s'écoute facilement et en met plein les mirettes avec son festival de couleur. L'ED passe plutôt inaperçu tout comme la musique sauf à un moment donné. Rien à dire sur le graphisme, c'est techniquement superbe, voire mieux que la S1 (déjà excellente) aussi bien au niveau des décors que du chara-design. Le souci du détail parvient à sublimer ne serait-ce que des iris. A noter l'excellent travail sur les traits faussement approximatif des personnage qui leur confèrent une belle présence. Les jeunes hommes sont beaux sans passer pour des bishonens efféminés même s'ils sont un peu trop maigre à mon goût.
A l'image de la 1ère saison, la suite des aventures débute bien puis fait un grand surplace avant de repartir un peu. La faute à l'héroïne qui perd énormément de son charme à trop s'apitoyer sur elle-même. Elle se rattrape sur la fin, heureusement ! L'élu de son cœur aura un rôle plus effacé mais ce choix sera contrebalancé par l'arrivée d'un nouveau personnage et la montée en puissance de personnages secondaires.
La norme veut qu'on accepte la lenteur dans les shojos qui soi-disant permet de tenir en haleine le spectateur. Pardonnez-moi mais lorsque cela devient trop long, l'ennui et l'envie d'abandonner ne sont pas très loin. Honnêtement sans la présence de certains personnages secondaires, l'animé aurait été à la poubelle direct tant son ton super gnan gnan pleurnicheur agace et contribue largement à l'image négative des shojos.
Le personnage révélation de cette S2 est sans conteste Pin. Élément comique par excellence, il permet de supporter le moment où Sawako tombe indéniablement dans l'idiotie la plus totale. Tout comme l'intervention des amies et ennemie dont les rôles seront plus mis en valeur. Malgré tout, cela sera un peu gâché par des faire-valoir inutiles dans le dernier épisode. A force de jouer sur la ligne de «beaucoup de prétendantes, une seule élue», l'animé régresse dans une étape infantile au lieu de prendre son envol vers le chemin de la maturité. On peut affirmer que les personnages secondaires volent pas mal la vedette. Après Pin, ma faveur revient au discret Ryu dont les interventions sont également mémorables.
6 épisodes auraient largement suffi mais le goût trop miel de ce shojo réussira à séduire un large public.