Critique de l'anime Le Roi des Ronces

J’avoue que je ne savais pas trop à quoi m’attendre lorsque j’ai commencé à regarder ce long métrage : les trailers et images trouvées ça et là sur le net laissaient penser à un récit mêlant science-fiction et horreur prenant place dans un château quelque part en Ecosse, le tout façon « Pandorum ».

En fait, derrière cette apparence se cache un scénario rajoutant en plus une très forte proportion de surnaturel et de conte merveilleux, tournant notamment autour du mythe de « La belle au bois dormant », enfermée dans un château envahit par les ronces. Dès lors il devient difficile pour le spectateur de faire la part entre rêve et réalité qui s’entremêlent crescendo au fur et à mesure qu’évolue le scénario. Peu à peu le doute s’installe, avec en annonciateurs les monstres qui semblent tout droit sortis de l’esprit dérangé d’un fou jusqu’au dénouement et à l’explication surprenante du pourquoi et du comment une situation déjà pas brillante a pu virer à ce point en cauchemar. D’autant qu’au réveil des personnes sélectionnées, nul ne peut dire combien de temps a passé depuis leur cryogénisation (un an, une décennie, un siècle…?).
Très vite, il ne reste plus qu’un petit groupe de survivants perdus dans un véritable labyrinthe alternant entre design high-tech et ruines moyenâgeuses, traqués par les créatures citées précédemment et avec la maladie aux effets dévastateurs telle une épée de Damoclès au-dessus de leur tête. Mais comme ils finiront par le découvrir, leurs pires ennemis restent finalement eux-mêmes et leur imagination qui, dans de telles circonstances, fait ressurgir leurs craintes et terreurs les plus secrètes.
Les différents protagonistes sont plutôt bien traités et tous auront à un moment ou un autre un rôle à jouer dans cette sordide et mortelle tentative d’évasion, même si rapidement, le scénario ne se concentre que sur certains d’entre eux.

La réalisation fait appel à quelques grands noms de la japanimation qui n’en sont pas à leur coup d’essai en termes de production. Autant dire que l’animation, le design et la mise en scène ne sont pas en reste et promettent du grand spectacle dans le genre survival-horror.
Pourtant, le film est loin d’être gore et reste même plutôt pudique dans le massacre des personnages : l’exécution des 160 cobayes est réglée en même pas 5 minutes après le réveil de ceux-ci et la caméra trouve toujours le moyen de se détourner au bon moment. Par la suite, les quelques survivants disparaîtront progressivement, mais pas forcément de la manière à laquelle on pourrait s’attendre de prime abord. Malgré tout, leur supplice et leur fin laissera difficilement insensible, de par le côté dramatique de celle-ci.
A part ça, je n’ai pas vraiment de reproche à faire à ce film, même si je ne m’attendais pas vraiment à une telle histoire (plutôt un scénario à la « Resident Evil » en fait, avec pas mal d’action).

Pour conclure, voici un bon film que j’ai apprécié et que je recommande. Mais je ne regrette pas d’avoir pris l’édition collector avec livret explicatif, car les révélations dévoilées peu à peu restent quand même alambiquées, bien que parfaitement logiques par rapport à la base même sur laquelle s’appuie le film. Il faudra cependant que je le regarde une 2ème (voire 3ème) fois pour être sûr d’avoir bien compris.