Critique de l'anime Kyoshiro to Towa no Sora

» par marwen le
08 Mai 2008
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Et une bluette guimauvesque de plus, une!!!

N'ayant pas été très marquée par Steel Angel Kurumi du même auteur, je ne m'attendais pas à une révolution scénaristique de la part de Kyoshiro to Towa no Sora, mais là franchement on atteint les bas fonds de la nullité.

Dès le premier épisode, on voit déjà à peu près sur quel genre d'anime on est tombé: les couleurs sont criardes, propres aux shojos de bas étage, et les dialogues sont on ne peut plus basiques et gnangnan, à l'image exacte du rêve rose bonbon de Ku, mettant en scène un beau prince venant la sauver de sa platitude (vous avez dit Candy???).

Mais bon, la série ne comptant que 12 épisodes et sachant qu'on ne peut guère parfois se fier à l'ambiance du 1er (School Days était un bon exemple) j'ai donc décidé de la visionner jusqu'au bout.

Eh bien non... Pas de bonne surprise, pas de bonne âme pour venir zigouiller toutes ces tronches rougissantes et niaises, juste un bon mal de crâne résultant d'un trop plein de sucreries.

Le scénario utilise des éléments éculés, parfois pompés au sein même de "l'œuvre" de Kaishaku, preuve en est la manière dont les Anges doivent retrouver leur énergie, j'ai nommé un long baiser langoureux qu'elles ne partagent qu'avec leur maître vénéré, déjà présent dans Steel Angel Kurumi (clin d'œil aux fans ou simple fainéantise?).

Ku est ici la parfaite incarnation de l'héroïne niaise et tête à claque qui rêve de son sauveur tous les soirs et lui tient même un journal pour lui raconter ses péripéties de lycéenne. Mais voilà, Ku sent bien que quelque chose lui manque (un cerveau peut être?), elle se sent comme incomplète et transparente, l'arrivée de Kyoshiro et de l'Ange Absolu Setsuna dans sa vie sonnant pour elle comme un nouveau départ dans son insipide existence.

Trois anges nous sont présentés au début de l'anime, elles ont toutes un rapport avec leurs maîtres et une personnalité différente évidemment (vous avez dit Gunslinger Girl???), ce qui ne manquera pas de ravir les amateurs des clichés du genre.

Setsuna tout d'abord, dont la forme mecha est Kurau Sorasu est la parfaite et dévouée maid pour Kyoshiro, qui ne la considère guère que comme une simple servante et une arme destinée à détruire les Anges absolus.

Vient après la fille neko, j'ai dénommé la survoltée Tarurotte, Ange Absolu Badorasu. Bête comme ses pieds, elle est le genre à foncer dans le tas quelque soit l'ennemi et n'hésite pas parfois à repousser violemment son maître/frère/amant Sojiro. Sa relation avec ce dernier est plus sentimentale que celle que peuvent entretenir Setsuna et Kyoshiro, Sojiro considérant Tarurotte comme une personne à part entière.

Kaon est résolument la plus intéressante des trois (et, par extension, de l'anime). Ange Absolu Murakumo, elle est sous le joug de la mégalo Mika qui a pour elle des sentiments plus qu'ambiguës. Kaon semble cependant bien plus attachée à la timide Himiko, leur relation sera d'ailleurs le point de départ des sévices que lui fera alors subir sa sadique maîtresse.

Cependant si dans Gunslinger Girl ou dans une autre mesure L'Arme Ultime on approfondissait bien les sentiments et les relations que peuvent entretenir ces "armes humaines", la question ne se pose ici qu'à travers l'amour que pourrait porter Kyoshiro à Ku ce qui réduit considérablement le débat puisqu'on sait d'avance si celui-ci va assouvir sa vengeance envers les Anges ou s'il va finir par admettre qu'elles sont des êtres vivants qui peuvent pleurer, rire, aimer (comme c'est original).

Le scénario va donc s'enchainer ainsi, entre romantisme insipide, révélations qui n'en sont pas et un final on ne peut plus Disney. A aucun moment je n'ai pu me mettre dans la peau des personnages, leurs états d'âme m'ont plutôt fait rire jaune et leurs visages rougissants m'auraient bien donné envie de jeter la télé par la fenêtre.

Artistiquement parlant, la série ne sort pas non plus des sentiers battus. Kyoshiro est le type même du bishonen taciturne et indécis, Ku a bien la tête de sa bêtise et Setsuna le parfait physique de la maid assassine. Seuls les mechas sont d'assez bonne facture, en particulier Bastille, le robot ultime, dont le design épuré est de plutôt bon goût. Les combats ne sont pas légion et ont tendance dans l'ensemble à être assez mal réalisés (impression de vitesse quasi nulle, profondeur des champs et j'en passe).

Quant aux musiques, je ne me souviens que de l'OP particulièrement dégoulinant de bons sentiments, à l'image du reste de la série.

Vous l'aurez compris, il n'y a rien à retenir ici qu'une succession de ficelles usées, de thèmes maintes fois explorés pour un anime vite fait jeté.

Verdict :1/10
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A propos de l'auteur

marwen, inscrit depuis le 07/06/2004.
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