Quand une série me paraît peu intéressante au bout de seulement deux épisodes, je commence à m’éparpiller. C’est-à-dire regarder d’autres sites en même temps que le visionnage, jouer à des applications débiles sur tablettes, ou écrire des textos pour passer le temps comme à l’époque (révolue depuis des lustres) où j’étais en train d’assister à un cours que je trouvais royalement inutile. Là où une série normale n’aura donc pas su m’alpaguer dès le début, deviendra une série médiocre que je finirais juste au prétexte que je l’ai commencée. C’est hélas le cas de The Skull Man.
S’il vous plaît amis administrateurs, j’aimerais effectuer un écart quant à l’une des règles d’écriture d’une critique, celle de ne pas « faire référence aux critiques précédentes ». En effet, je souhaite juste signaler, pour éviter le plagiat, que je suis en total accord avec le point de vue soulevé par Afloplouf dans la sienne, qui mettait également en avant le fait qu’il soit assez ardu d’accrocher à cette série dès le commencement. Comme lui également, j’ai repris du poil de la bête avec les épisodes suivants, mais en dents de scie.
The Skull Man n’est pas véritablement une enquête policière, ce que je pensais au début et ce qui m’a vite fait déchanter. Plutôt orientée fantastique, voire fantasmagorique, la série se perd en voulant en faire trop sur beaucoup trop de plans. On a droit à tout, comme si les scénaristes avaient voulu cocher une liste bien trop longue : action, aventure, monstres, enquête policière, journalisme, combats, catastrophes, assassin, vengeance, jolie fille en détresse (c’est une évidence), politiques, comédie, angoisse, violence… pour finir par de l’incompréhension.
Le rythme de l’anime est malgré tout bien mené et efficace, en partie grâce au nombre d’épisodes limité à treize. Là où l’histoire s’éparpille sur des thèmes bien larges, elle permet de se focaliser sur un petit nombre de personnages, ce qui permet d’y gagner en clarté. Un autre bon point également, la musique. Je remarque en général assez peu l’accompagnement sonore des séries, mais celle-ci est très bien dosée et nous rappelle aussi bien les années 70 que la belle époque de l’animation.
Malgré ces quelques points positifs je n’ai malheureusement pas vraiment été convaincue par The Skull Man, faute à une inconstance entre les différents épisodes et une trop grande dispersion quant à l’idée de base. L’anime n’est pour autant pas déplorable (le chara-design par exemple est sympathique mais n’a pas forcément bien vieilli), mais ne tire pas son épingle du jeu quant aux autres séries produites par Bones.