Dès la diffusion de son premier épisode Gangsta s’annonçait comme l’animé incontournable de l'été 2015. Au topo une ambiance à l'américaine très crûe et sans tabou. Les bases sont posées, nous suivons les aventures de deux mercenaires indépendants dans une ville de drogue, de sexe et de violence.
Dit comme ça, la seule question à se poser est: pourquoi perdre son temps à lire cette critique et ne pas se jeter directement sur le produit fini?
Malheureusement c'est beau sur le papier, mais on commence vite à se demander où tout cela mène, on enchaîne des scènes d'action plus ou moins crédibles sans trop savoir où se situe le moindre enjeu pour faire avancer l'histoire.
Une problématique pointe enfin le bout de son nez au bout d'une demi-saison de néant. Les Twilight se font chasser par des entités mystérieuses. Directe on a le droit à des gros plans mélodramatiques sur des pauvres familles de twilight apeurées, bébés qui pleurent toussa.., au cas où on serait trop bêtes pour comprendre qu'eux aussi ils ont des sentiments, que c'est des humains comme tout le monde. Le scénariste a voulu nous servir la vieille formule de la minorité opprimée, le truc tellement vu et revu que c'est limite du manque de respect pour le spectateur de jouer cette carte. Et encore, si c'était bien amené pourquoi pas. Mais là je suis même allé voir sur le Wikipédia du manga, pour comprendre les motivations des personnes qui cherchaient à tuer les Twilight, il n'en n'ont AUCUNE, c'est juste ... comme ça.
On en arrive donc à l'intrigue centrale du récit: Les Twilight. Ce sont des ex-soldats accros au "Celeber", une sorte de drogue qui booste considérablement les aptitudes physiques, (et qui permet entre autres de faire un bon fuck aux lois de la physique). En contrepartie cette drogue devient vitale pour quiconque l'utilise, ceux qui en prennent ont une espérance de vie de 30 ans tout au plus. Sauf que nos super-guerriers se font par la suite décimer par des humains parfaitement normaux. A quoi ça sert de nous sortir toute une histoire sur des soldats d’une force surhumaine, si au final des gens normaux les tuent par paquet de 10 avec une facilité déconcertante ?
Arrivé aux 3 derniers épisodes de la série je me demandais comment ça pouvait être pire. Débarque alors une sorte de loli vulgaire et dépravée à moitié à poil, avec une hache géante. Pendant deux épisodes on la voit se farcir une armée à elle seule, pour au final aller traiter la chef de ladite armée de "pute". Et.., eh bah en fait c'est tout, après elle se casse et on la revoit plus. A cet instant on avait bel et bien touché le fond.
Aussi du coté des protagonistes ça ne vole pas haut "Worick Arcangelo" (c'est quoi ce nom complètement pété?!) avec son tatouage tribal sur le bras et son cache-œil, honnêtement il fait plus kéké qu'autre chose. Pour montrer comment il est trop-méga-intelligent-delamort le scénariste a eu la bonne idée de lui conférer un pouvoir surnaturel. En gros, il peut mémoriser n'importe quel livre en faisant défiler les pages rapidement, ok pourquoi pas, mais premièrement d'où ? Pourquoi ? Naturellement on le saura jamais, en fait son pouvoir sert juste à rien du tout. T'façon il préfère visiblement se servir de son intelligence monstrueuse pour faire le gigolo et tuer des gens.
Pour couronner le tout l'animation n'est pas de très bonne qualité, elle a au moins 5 ans de retard sur les productions actuelles.
En résumé: Un univers qui se prend au sérieux en se donnant des airs badass, mais qui au final se révèle aussi travaillé et complexe qu'un plat de pâtes au ketchup. Un opening absolument atroce (à base de vocodeur et d'éléctro'). Des personnages qui se la pètent méchamment. Bref un conseil: ne perdez pas votre temps avec cet étron.