O.K., titre un peu provocateur, j'en conviens. C'est néanmoins l'impression que j'ai retirée de mon visionnage, particulièrement frustrant par moments.
J'avais adoré la série originale malgré un graphisme pas très glamour. Ici le relooking est plutôt heureux, exception faite des insertions de plans 3D, plutôt hideux. J'ai apprécié l'opening et l'ending, malgré le décalage qu'ils imposaient.
Le temps de deux-trois épisodes, le ton initial est respecté ; de nouveaux modèles de société, sombres et viciés, sont proposés. Seulement, le mécanisme s'essouffle ; l'originalité et la surprise vont décroissant, les histoires tiennent de moins en moins en haleine. De plus, certains épisodes sont centrés sur le maître et le prédécesseur de Kino, et d'autres sur trois personnages récurrents mais d'une fadeur assez exceptionnelle. Un samouraï capable de dévier des balles, ça pourrait être au moins aussi classe qu'un Ichikawa Goemon, vous ne croyez pas ? Eh bah non... ça peut aussi être un idiot pétri de bons sentiments, mais sans une once de charisme ou de matière grise. Le clebs qui l'accompagne n'a pas le dixième de l'utilité d'un bon vieux Milou, tandis que la mioche est une caricature de kudere-moe sans intérêt. Et ça plombe la série en plein milieu.
Heureusement, l'épisode dix arrive, et renoue avec la tradition. Sauf que le mystère sur le pays d'origine et la famille de notre héroïne androgyne est levé dans le suivant, de façon assez blasphématoire à mon goût, puisque dans la foulée, nos scénaristes ont voulu prêter une nouvelle passion peu seyante à un garçon manqué taiseux du genre de Kino. Enfin, le tout dernier est une insulte à part entière, à flinguer à bout portant avec un Persuader (avec le chargeur complet de huit balles, pour faire bonne mesure). Plat et ridicule, et ce jusqu'aux messages de fin de l'épisode et de la série elle-même.
Voilà. Je n'ai pas fait beaucoup d'effort pour rédiger cette critique, car je suis passablement désappointée, voire en colère. C'est désormais officiel : j'ai le studio Lerche dans le nez. Plus encore que Pierrot, et pourtant la barre était haute...