L'opening de Barakamon est ce qui m'a donné l'envie de visionner l'animé. J'avais trouvé ça très coloré, très énergique ,et surtout très difficile à se sortir de la tête. Sans compter que l'animé commençait à se traîner sa petite réputation.
Barakamon c'est l'histoire d'un jeune calligraphe qui part en quête d'une inspiration nouvelle après avoir collé un pain monumental à un petit vieux qui s'est permis des commentaires assez blessants envers la dernière oeuvre de notre héros. Ce dernier décide de s'installer sur une île, où il espère insuffler un nouveau souffle à son art, et repartir sur des bases plus saines. Il rencontre alors la petite Naru, et s'en suivent tout un tas de péripéties rigolotes.
Les épisodes s’enchaînent aux rythmes des rencontres et mésaventures de Handa Seishuu, et l'animé prend vite sa teinte de slice of life. Tout le truc autour de la calligraphie est délaissé au profit d'un setting plus classique, et l'attention de la narration semble portée d'avantage sur les personnages. Si ce choix narratif booste la composante comique de manière non négligeable ( certaines scènes sont hilarantes ), la trame quand à elle en prend un sacré coup. Le strict minimum est assuré afin de rappeler au spectateur les tenants et aboutissants, aussi flous soient-ils, et le rapport de notre personnage à l'art qu'il pratique est malheureusement survolé plus qu'autre chose. Cette histoire de calligraphie m’apparaît du coup moins comme une réelle composante du récit que comme un simple artifice. Handa aurait put être passionné de Curling sur gazon, ça aurait pas changé grand chose.
Pour ce qui est des personnages par contre, c'est presque un sans faute. Ces derniers font le sel de l'animé,et font toujours planer dans l'air un sentiment de chaleur et de convivialité, et ce n'est pas rare qu'après un épisode, vous soyez pris d'une violente nostalgie de l'époque ou vous grimpiez aux arbres .J'ai particulièrement apprécié le personnage principal , il y'a quelque chose de vraiment attachant dans sa naïveté et sa manie à passer la moitié de son temps à lutter contre l'évanouissement.Il y'a bien sur quelques clichés à l'horizon, mais je pardonne pour la genki quand la genki me tape pas trop sur le système. Le seul véritable reproche que je pourrai faire de ce coté est le manque d'alchimie du duo principal, surtout que la complicité de la paire nous est vendue dés l'opening. C'est pas non plus catastrophique, mais je n'ai personnellement rien vu chez le personnage de Naru qui la distingue clairement des autres.
Assez difficile de trancher sur le cas de cet animé. Je peux pas nier que j'ai passé un très bon moment en le regardant, et l'animation peut être vraiment fantastique , néanmoins je n'arrive pas à voir en Barakamon plus qu'une petite comédie sympathique. C'est drôle et saturé en bonne humeur, mais ça reste convenu, et ça peut vous laisser un arrière gout dans la bouche si vous attendez de l'animé autre chose qu'une bonne tranche de rigolade.