Tasogare Otome x Amnesia, j'avais décidé de le visionner après avoir lu les critiques élogieuses qui ont fait sa renommée. Je ne m'attendais donc à ne pas être déçu, je ne l'ai donc bien évidemment pas été. Dans l'optique du fait que je l'ai visionné en entier il n'y a même pas une semaine, je crains de ne pas vraiment être objectif, cependant je tiens à diviser ma critique en deux parties, l'une étant purement (ou presque) objective et l'autre dans laquelle je vais davantage exprimer mon ressenti.
I.) La maîtrise technique.
L'anime a été diffuser au Japon en 2012, niveau graphisme il est donc sans reproche. Je tiens n'empêche à préciser qu'il s'agit d'un shôjo (et aussi d'un seinen) mais étant donné que le genre seinen désigne juste le caractère mature de l'anime, je le trouve pas assez précis du fait que l'œuvre se porte principalement sur la romance qui a pour habitude de faire rêver la gente féminine, bien que je voudrais rassurer en affirmant que les garçons peuvent sans aucun souci adorer cet anime car bien que macho, il ne sont pas dépourvus de sentiments. Bref, je me hâte en soulignant donc la beauté artistique de l'œuvre, car en effet les jeux de lumières sont bluffant, les couleurs sont intenses et rendent un côté poétique à l'univers de l'anime. A noter que le ciel n'est jamais noir la nuit, il est vert et violet, un mélange de couleurs qui donnent à l'anime une identité, un monde onirique qui offre au spectateur une sensation contribuant au songe. Mais ce qui est étonnant c'est de constater que cela se marine avec l'atmosphère un tant soit peu inquiétante et horrifique de l'anime, car il s'agit bien d'horreur là-dedans avec une histoire de fantôme qui hante les couloirs du lycée, mais on y retrouve principalement de l'humour, des scènes psychologiques relatant la complexité des personnages, et d'une intrigue qui certes met un peu de temps à démarrer mais qui aboutie à un final rempli d'émotions et de larmes. Tout ceci contribue a une soupe bien exquise, accessible au plus grand nombre (sauf les enfants) du simple fait que cette œuvre est de qualité, avec un graphisme impeccable, une touche de comédie tout à fait prenante, et surtout une histoire d'amour qui ne va jamais dans l'excès et qui évolue petit à petit sans pour autant nous gonfler, mais qui nous fait prendre conscience que l'inconstance des sentiments est une chose précieuse du fait de son caractère éphémère.
II.) Danse émotionnelle.
Nous voilà d'ores à présent à ma vision subjective de l'œuvre, et pour ne pas trop vous ennuyer dans votre lecture je tiens à être synthétique (en tout cas j'essaie). Drôles de personnages que nous présente cet anime, qui n'ont pourtant aucune personnalité se rapportant à des clichés, mais ils ont bel et bien une personnalité propre et pour s'en apercevoir il faut voir plus loin que le 1er épisode bien entendu. Chose très importante, aucun personnage ne sert à rien ! Nous avons 4 personnages principaux (qui apparaissent notamment à l'opening) et aucun personnage secondaire, autrement dit il n'y a que 4 persos dans l'anime (dont 1 seul garçon renforçant le côté typiquement japonais fantasmatique duquel ce garçon est le centre de toutes les attentions des 3 filles) ce qui est rare dans l'animation japonaise où on a l'habitude de se retrouver entouré d'un troupeau de personnages dénonçant des clichés tout fait et qui n'apportent rien hormis le fait de combler le vide scénaristique la plupart du temps. Donc ce détail (car je suis sûr que peu de personnes l'ont remarqué) est une des marques de l'anime d'autant plus que chaque perso est charismatique et ils sont davantage travaillés qu'on ne le pense, surtout le fantôme de la ravissante Yûko qui est une beauté à faire baver tous les visionneurs masculin qui regarderont cette série (pour inciter les garçons intéressés) mais qui est aussi profonde psychologiquement car elle va petit à petit nous paraître plus compréhensible dans son comportement qui peut donner des idées préconçues à certaines personnes. Mais ce que je veux dénoncer c'est la vague d'émotions qui nous frappe au visage tout le long des 12 épisodes, car on ne peut rester indifférent aux sentiments que ressentent les protagonistes entre eux, car leurs relations sont extrêmement bien travaillés et finalement on se rend compte que le fantastique et l'horreur qui enveloppent cette œuvre ne servent que de façades pour mettre en avant les différents liens entre les personnages, pouvant être traduites par des scènes d'humour qui gouvernent l'anime, ou par des scènes plus émouvantes destinées à réchauffer nos cœurs.
III.) Conclusion.
Il arrive parfois que des animes mémorables nous fasses rêver, et que nous sommes totalement entraînés dans le courant très fort nous guidant vers un monde idyllique. Cependant cet anime n'est pas vide de défauts bien que mineurs et il n'est pas non plus un chef d'œuvre. Mais je ne peux que retenir les qualités plus qu'évidentes de cet anime qui a su me faire rêver, me faire pleurer (et je suis un garçon), mais surtout il a su me donner un semblant d'humanité car à travers toute cette mise en scène avec un format de 12 épisodes qui est parfait (je ne prends pas en comptes le 13éme que j'estime purement bonus), il y a une leçon de vie, un message que l'on peut retrouver dans pleins de mangas nous rappelant sans cesse de profiter de notre jeunesse.