Il est temps. Temps pour moi de déverser cette tendresse dégoulinante que j’ai pour Made In Abyss. Après avoir regardé l’anime, le film d’animation, et avoir rattrapé le manga, le moment est enfin arrivé de lui faire ma déclaration d’amour. Si vous n’avez toujours pas compris, j’ai plus qu’apprécié cet anime.
Nous suivons l’histoire de Riko, une jeune orpheline vivant dans une ville située au bord d’un abîme : « L’Abyss ». Rêvant comme sa mère avant elle de devenir exploratrice pour partir étudier les tréfonds du gouffre, elle voit son quotidien bousculé en croisant un robot humanoïde amnésique, nommé Reg, disant venir des bas-fonds de l’Abyss et ramenant avec lui une note destiné à Riko : « Je t’attends dans les profondeurs ». S’engage un voyage sans retour vers les étendues insondées du précipice, ainsi que son lot de rencontres… et de dangers.
Made in Abyss (MiA), c’est une véritable ode à la fantasy, au monde fantastique, à l’émerveillement de la découverte et du nouveau. MiA réussi l’exploit de plonger dès le début le spectateur dans un univers harmonieux et excitant ( sensation qui n’est pas sans rappeler les meilleurs Ghibli ! ), et à tirer toute la quintessence de ce monde, sans jamais tomber dans la surenchère, avec une cohérence et un naturel sans failles. Un équilibre parfait, atteint uniquement par une poignée d’animes et de films d’animation.
Dès le début, Riko nous parait comme une fillette un peu naïve, bébête, mais pleine de détermination et de bonté. Et du courage, elle va en avoir plus que besoin. Reg quant à lui, moins confiant et plus mesuré, sera à la fois le compagnon, et le garde-fou de Riko grâce à son arme spéciale, cherchant avec Riko sa propre mémoire effacée. À nos deux protagonistes viendra se joindre d’autres camarades que je ne citerais pas ici, mais sachez que tout le monde à sa personnalité bien trempé, et est attachant au possible.
Ne vous laissez pas amadouer par son chara-design et ses airs enfantins, Made in Abyss n’est clairement pas à mettre entre toutes les mains. À la douceur du design, vient se mêler la dureté de ce Nouveau Monde, impitoyable, terrifiant, et les décisions qui seront prises durant ce périple ne seront certainement pas dénuées de conséquences. Une mention toute particulière aux « sifflets blancs », des explorateurs chevronnés vivant la majeure partie de leurs temps dans l’Abyss. Personnages à la fois humainement effroyables, et effroyablement humains.
Car descendre l’Abyss n’est pas sans conséquence. Constitué de plusieurs « niveaux », chaque palier franchi provoque différents désagréments en cas de remontée vers la surface, appelée « malédiction de l’Abyss ». Si les premières étapes sont au mieux un mal de tête, au pire des vomissements, croyez-moi que passé un certain stade, il faut du courage pour continuer à descendre… Jusqu'à un palier fatidique n’autorisant plus la remontée.
Si vous avez aimé Shinsekai Yori dans son mélange « candeur enfantine » et sentiment d’anxiété permanent, cet anime est clairement fait pour vous.
MiA danse sur le fil du rasoir avec grâce, entre innocence, naïveté et envie de découvrir ce Nouveau Monde… Contrebalancé par des moments de pures angoisses, que très peu de productions ont réussi à me faire ressentir. Et c’est un grand garçon de 30 ans qui vous dit ça.
Made in Abyss n’a pas d’équivalent. Pour moi, il s’agit d’un véritable chef d’œuvre, dans son traitement graphique, dans ses partis-pris, dans son histoire absolument fabuleuse, dans la richesse et profondeur donnée à tous ses personnages, dans ses enjeux, dans ses musiques, et dans son périple proposé. Un voyage qui n’est heureusement pas terminé, et dont je ne sortirais clairement pas indemne.
Mon top 1 personnel, mon anime de toujours. 10/10 totalement mérité.