"Good night Days, Good all days ..." c'est par un générique rythmé, doux et rafraichissant que commencent chaque épisode d'une série dont je garderai un très bon souvenir, un animé trop peu connu malgré sa qualité indéniable.
Il est touchant, il parvient à vous atteindre directement dans les tréfonds de votre coeur par chacun de ses éléments, formant un tout très beau. Il est aussi très particulier dans ses graphismes et je le classerai sans hésiter dans la catégorie "expérience visuelle". Des décors photographiques. C'est une bonne idée, ils étaient si bien intégrés que j'ai eu du mal à me décider entre réalité ou dessin, et malgré une certaine immobilité, les quelques traces d'animation qu'on pouvait y trouver les rendaient très agréables à regarder. Seulement c'est parfois dérangeant, rarement ça ne colle pas trop, même si c'est en minorité, notamment lorsque les personnages marchent : on a l'impression qu'ils glissent. Mais c'est tout à fait sporadique. Le chara-design est très agréable, assez différencié entre tous les personnages mais lui aussi a parfois quelques défauts, en particulier celui d'être peu soigné avec la distance. Quant à l'animation, je n'ai rien à y dire, que ce soit pour les protagonistes ou pour les décors de temps en temps. Elle est vraiment bien réglée. Il m'est parfois arrivé d'oublier de lire les sous-titres, tant j'étais absorbé par ces graphismes.
Au niveau de la musique, je n'y suis pas du tout réceptif, mais je retiendrai particulièrement l'opening et la guitariste devant la gare. Tous deux s'accordaient parfaitement avec le ton de la série, heureux, nostalgique ou même triste.
Pas d'action, peu de magie, si bien que dans certains épisodes on n'en voit pas une trace même si elle est évoquée, elle reste peu présente. Il ne fait aucun doute que certains n'y trouveront pas leur intérêt, seulement je ne pense pas qu'il soit possible de ne pas se laisser attirer par ces magiciens stagiaires ou les autres. Tous, sans exception, sont attachants de bout en bout de la série et je ne vais pas m'amuser à tous les énumérer alors je vais retenir Sora, l'âme, le fil rouge de Mahou Tsukai. Douce, gentille et douée pour la magie, elle n'en reste pas moins une jeune fille de seize ans. La vie et la magie ne sont pas roses bonbon, pétants de guimauve, il y a des limites en toute chose et elle s'en rendra rapidement compte, à l'instar de plusieus de ses camarades. Si son histoire est principale, majeure par rapport aux autres, on suit surtout le cheminement d'un(e) adoslescent(e) à travers quelque chose de neuf, qui leur est propre. Néanmoins, c'est un Tokyo bien réel qui nous est offert et la série se tourne beaucoup plus vers le côté tranches de vie que magie.
En fait je me rend compte que je n'ai pas les mots pour décrire tout ce que j'ai ressenti, l'amour, la beauté, la joie et la tristesse. La seule façon de comprendre le fatras qu'est cette critique, c'est de vous faire une idée par vous-mêmes.
Et, sincèrement, vous ne devriez pas être déçus.