Critique de l'anime Maoyû Maô Yûsha

Voilà une production qui ne cherche pas forcément à faire dans l’originalité, mais reste néanmoins sympathique à voir.

On y suit les aventures d’un jeune aventurier. Parti pour décapiter du démon à tout va, il se retrouve finalement avec une charmante demoiselle qui lui propose rien moins que de changer l’organisation du monde telle qu’il la connait, en bouleversant notamment certaines pratiques dans divers domaines comme l’agriculture, la religion ou l’économie… Bien entendu, tout cela ne se fait pas sans opposition de la part des autorités locales, mais quand on est le plus grand héros humain, accompagné de la reine des démons, bah ça aide quand même.

Globalement, l’anime pourrait se présenter comme une suite de cours (avec travaux pratiques) sur la gestion d’un pays, simplifiée à l’extrême et quelque peu idéalisée. Car on aura beau dire, on ne peut pas dire que la jeune reine et son compagnons rencontrent vraiment d’obstacles en face d’eux, ou alors ceux-ci sont rapidement balayés presque d’un simple revers de la main. C’est bien l’un des problèmes de l’anime : on s’attache aux protagonistes, l’histoire est intéressante sur le fond, mais sur la forme, il manque un vrai souffle épique. A part une ou 2 scènes, à aucun moment je ne crois avoir ressenti ce petit pincement au cœur face aux péripéties de ce petit monde. Tout se goupille trop facilement pour ne pas y voir un petit côté « artificiel ».

Et (surtout sur la fin), je trouve qu’on passe un peu trop d’un évènement à l’autre, sans prendre le temps de réellement expliquer ce qui se passe à l’écran. La faute au format de 12 épisodes, définitivement trop court. Mais même ainsi, je ne pense pas que cela puisse pleinement expliquer ma frustration face à la conclusion un peu trop rapide de l’anime. Je ne sais pas, peut-être que j’aurais aimé voir les relations entre personnages davantage développées

Au vu des évènements narrés, il n’est pas impossible qu’une seconde saison voit le jour. Si c’est le cas, j’espère qu’elle s’affranchira des défauts de ce premier chapitre, déjà intéressant, mais qui pourrait être encore meilleur.

Côté réalisation, je n’ai rien noté de particulier : c’est correct, mais rien de surprenant ou d’exceptionnel non plus.

Pour conclure, MMY est une production partant d’une idée pas trop mal traitée, mais qui n’est pas non plus exempte de défauts récurrent et gênants dans sa mise en scène.

Pour moi, ce sera un 6.5.