Critique de l'anime Mitsudomoe

Mitsudomoe fait penser à une version assez trash de Hanamaru Kindergarten.

On y suit le quotidien de 3 sœurs triplées aux caractères assez extrêmes : l’aînée est une sadique affligée d’un complexe de supériorité très marqué, la cadette possède une force surhumaine un mental assez puéril et s’intéresse de près aux grosses poitrines, quant à la plus jeune, elle préfère rester seule dans son coin pour lire des revues porno et effraie tous ceux qui voudraient la déranger. Avec ce trio de choc, attendez vous à un humour pipi-caca plutôt décomplexé se basant essentiellement sur les interactions des trois gamines avec leur entourage (élèvess, professeurs, parents…) et les quiproquos pouvant découler de leurs caractères respectifs.

Pourtant malgré leurs spécificités, chacune d’entre elle peut réserver quelques surprises : ainsi la petite asociale va se trouver une passion pour une certaine série animé qui l’obligera à se rapprocher d’autrui pour partager sa passion avec ses camarades de classe. L’aînée, malgré son sale caractère est finalement plus sympa que ce que l’on pourrait croire, même si pour apercevoir cette facette de sa personnalité il faut être patient. Seule la cadette un peu débile (mais extrêmement costaude malgré sa petite taille) suit à peu près le chemin qui lui est tracé du début à la fin.

Les personnages secondaires ne sont pas en reste et n’hésitent pas à remettre une couche d’humour un peu gras quand le besoin s’en fait sentir. Bien sûr il y a les autres élèves qui entretiennent des relations plus ou moins particulières (et parfois bizarres) avec l’une ou l’autre des triplées. Le jeune professeur est un peu dépassé par les évènements et tente tant bien que mal d’apprivoiser sa nouvelle classe, mais certains des meilleurs passages de l’anime auront lieu en sa présence. Il y a bien sûr le père qui gère sa turbulente progéniture, et même si son physique hors norme lui cause bien des soucis avec la police, il n’hésitera pas à s’occuper de quiconque voudrait du mal à l’une des ses filles. Enfin il y a l’infirmière que je n’aime vraiment pas : chacune de ses apparitions est synonyme d’un humour scatologique porté à son plus haut degré et dans son cas, j’ai vraiment pas accroché (la séquence avec les échantillons d’urine qui se renversent par terre, beurk). Heureusement que passés les premiers épisodes, on ne la voit plus que de manière ponctuelle.

Le graphisme est simple, mais il faudra s’habituer au chara-design « têtes d’ampoules » des différents protagonistes. Pas vraiment de thème musical particulier, hormis l’opening plutôt sympa.

Le seul gros défaut de la série reste donc le fait qu’à trop forte dose, l’humour à tendance à devenir indigeste (mieux vaut se limiter à un ou deux épisodes par jour) et légèrement répétitif. En fait, vu la mise en scène et le déroulement des sketchs, j’aurais plutôt vu l’action prendre place dans un lycée avec des personnages un peu plus matures (façon B Gata H Kei), mais après tout, c’est un peu ce qui fait la « subtilité » de Mitsudomoe, ce décalage entre l’age des personnages et leurs comportements respectifs.

Pour conclure, voilà une production moyenne pas forcément des plus originales (mais néanmoins surprenante) qui fait bien rire si on n’est pas totalement imperméable à ce genre d’humour porté par des gamines de 10 ans. C’est juste dommage qu’on ait l’impression de tourner un peu en rond au bout d’un moment, et de ne pas avoir un récit un peu plus consistant qu’une poignée de sketchs à se mettre sous la dent.

Je mets un 6,5 bien mérité.