A dire vrai, je ne sais pas ce qui m'a poussé vers MM!, si ce sont les scènes ecchi, la perversion ou le voyeurisme, peut-être même une certaine réjouissance secondaire à voir le personnage principal se faire torturer inlassablement pour ses penchants sexuels a été une certaine motivation. Je ne sais pas. Après coup, je cherche toujours. Je m'étais délecté du synopsis par anticipation (naïvement), j'avais relativement apprécié les 3 premiers épisodes qui était un temps soit peu consistent dans la mesure du possible. MM! était supposé être une comédie. Pour ne pas avoir ri une seule fois tout du long, j'ai sûrement du l'avoir visionné inconsciemment sous Valium.
MM! C'est quoi? C'est un truc coloré. Il n'y a pas de scénario, ce que j'ai cité précédemment n'en est pas un (du moins je ne le considère pas comme tel), il faut se méfier des jeux de mots et des faux amis. Les gags sont répétitifs, les dialogues sont creux, les parodies ratées, les seyuus ne collent pas aux personnages sauf peut-être celui de Mio. Le fan service comme d'habitude, ça va quand il n'y en a pas beaucoup et que cela ne fait pas d'ombre au déroulement de la série, mais quand l'anime l'incorpore comme ingrédient conséquent, soit on fait avec soit on recrache tout ça. Bah... C'est ressorti.
La série aurait pu être un divertissement si elle avait su travailler l'aspect comique plus en profondeur malheureusement, elle a du percevoir la pertinence comme une option qu'elle pouvait se permettre de négliger, résultat: une fille qui veut guérir un masochiste de ses pulsions en le torturant continuellement - c'est une idée brillante par sa naïveté et si jamais c'est justement ça, la comédie, je m'en remet au dieu de la japanimation , si il m'entend. J'ai eu la désagréable impression de regarder du gros n'importe quoi. Ok. Ca semble être le thème de l'anime. Non mais attendez quoi, un garçon qui vit avec une mère et une soeur qui l'harcèlent sexuellement nuit et jour et qui ne semble pas du tout être au courant que la plupart des autres filles qu'il côtoie sont amoureuses de lui... Voilà c'est ce n'importe quoi que vous retrouvez dans ces petites séries qui amassent tout le superficiel qui font le succès de certains animes mais qui oublient de caler une bonne structure constructive comme gage de crédibilité. Ricardo a émis une théorie que je me permettrais de dérailler " Un anime doit se spécialiser dans le(s) domaine(s) qui le rend(ent) le plus productif".
Les opening et les endings. Poubelle. Tri sélectif pour préserver l'environnement ainsi que les neurones qui auront survécu à cet attentat cérébral. Il n'y a rien d'autre à récupérer. Le reste sera incinéré.
L'anime a quand même quelques bons points (ce sont des mouchoirs dans l'océan mais il faut faire avec). Graphiquement, mon penchant pour les jolies choses bien faites m'a fait tilter. Ce ne sont pas les graphismes du siècle certes, mais les couleurs et les environnements sont assez bien réalisés et cela suffit à vous donner une idée du registre qu'emploiera l'anime. Notons le plagiat de chara design de certains personnages que vous aurez déjà rencontré maintes fois dans la japanimation. En passant sur les clichés de la tsundere, du garçon assez charismatique mais complètement maladroit (la seule innovation dont l'anime peut se "vanter" est de lui avoir attribué des pulsions masochistes), toujours un ou deux pervers (au féminin, ca ne change pas des masses mais ça change quand même) dans le coin et une personne timide qui n'arrive jamais, mais jamais, à exprimer ses émotions (le mot sentiment serait complètement superflu et non approprié ici). Oui, un amas de clichés, l'idée était bonne. Le problème est ailleurs. Des personnages qui peuvent "se montrer sérieux et émouvants dans les situations qui l'exigent", c'est ça... L'émotion est une chose qu'il faut sciemment doser pour quelle s'intègre le plus naturellement possible au tout. Un coup de sérieux ici et là ne suffit pas. Enfin... Voilà... Vous avez MM! quoi... Un anime qui aura attendu jusqu'au dernier épisode pour me donner quelque chose à me mettre sous la dent.
La perversion est dans l'inutilité, évitez donc de mélanger Prozac et Valium.