Je suis jaloux de toutes ces critiques qui s’accumulent en cette saison neigeuse et, au risque de provoquer une avalange, je vais également en proposer une, celle de Super Cub !
J’ai choisi cet anime par hasard, en faisant défiler mes écrits : de modestes phrases qui s’enchaînent de manière plus ou moins chaotique dans le but d’expliquer à mon moi du futur ce que j’avais bien pu penser de tel ou tel anime. L’inconvénient est que ma mémoire immédiate prend un sérieux coup de lobotomisation à l’issue des points finaux.
Pourquoi cette introduction ? Parce que je suis égocentrique, alors avant de vous partager mes quelques mots sur cet anime aléatoire, qui comme par hasard possède le tag « moe », ma priorité était de parler de moi.
Super Cub a des lacunes scénaristiques car il n’y a pas vraiment d’histoire. Les épisodes sont construits autour du Super Cub pour le meilleur et pour le pire. C’est à dire que certains épisodes proposent une intrigue surréaliste pour mettre en valeur le Super Cub alors que le ton est pourtant totalement réaliste. Je pense notamment à l’épisode de la montagne, de la rivière ou encore de la neige. Ces passages sont clairement forcés. L’amie de l'héroïne veut notamment monter le mont fuji avec un Super Cub quoi ! Saugrenu.
Le meilleur, c’est maintenant.
Au passage, le titre de l’anime est Super Cub et non pas Super Club. Comme je suis un gars particulièrement observateur et pointilleux, jusqu’à ce que je finisse le premier épisode et que je revoie le titre, je n’avais pas capté.
Ah, et le Super Cub, c’est une motocyclette au cas où.
Super Cub, l’anime, bénéficie d’un cadre photoréalisme assez hallucinant qui sied à merveille à son ambiance autant contemplative que terre à terre. Le quotidien de Koguma est mise en scène comme je l’ai rarement vu. Ce n’est pas un documentaire mais tous les gestes du quotidien sont d’une précision assez impressionnante.
Cette collégienne vit toute seule car ses parents sont décédés. On ne saura jamais comment et aucun autre membre de sa famille ne pointera le bout de son nez. C’est bien ce genre de point non développé que je note comme un bémol. Quoiqu’il en soit, sa personnalité est juste fascinante de justesse et de réalisme.
Un jour, elle en marre d’aller à l’école à vélo et pense à investir son argent dans un cyclomoteur. Ainsi, le Super Cub entre en scène et elle l’améliorera en fonction de ses besoins. Son quotidien terne et sans but évolue grâce à lui. Alors, ce n’est pas pour autant qu’elle change de personnalité mais ces sourires qu’elle lâche de temps en temps valent leur pesant d’or (pour les adorateurs de mignonneries).
Elle qui n’a pas d’amis va finalement en avoir une grâce au Super Cub et là aussi… leur relation est dingue de réalisme. La première fois que Koguma retourne en classe, après avoir rencontrée cette amie en devenir, je suis resté sur le cul. Je m’attendais à des embrassades mais elles se sont juste saluées sans plus. Sans déconner, j’ai cru voir des vraies personnes sur l’instant et c’est tout de même chose rare dans ce média. De ce fait, j’ai littéralement adoré la progression de leur amitié tout en finesse, presque austère.
La mignonnerie et l’excentricité n’est toutefois jamais loin dans l’animation japonaise. Elles seront représentées par la troisième héroïne, qui arrivera sur le tard, et par ses parents loufoques. Les trois ne jurent cependant pas maladroitement avec l’atmosphère réaliste de l’anime.
Pour conclure, ce qui se passe dans cet anime est simple à décrire. On suit le quotidien de Koguma à partir du moment où elle décide d’acheter un cyclomoteur pour aller au collège. On verra la façon dont elle l’achète, l’apprivoise, l’utilise et le fait évoluer ainsi que les problèmes qu’elle peut rencontrer avec. Le thème étant le Super Cub, ses caractéristiques seront toutes passées au crible et misent en avant. La nouvelle amie de Koguma possède un modèle différent du sien donc je ne vais pas vous faire un dessin mais vous le dire quand même : ses spécificités seront également précisées apportant immanquablement de la diversité et appuyant si besoin est que le Super Cub n’est pas moins une star de l’anime que les personnages. Enfin, le réalisme visuellement sidérant enrobe le tout d’une criante et véritable authenticité qui n’est pour autant pas exempts de reproches sur certains aspects scénaristiques qui font plus que friser le too-much.
Cet anime, c’est ma came à 100 %, donc mon point de vue déborde d’enthousiasme, mais il serait regrettable de mettre cet anime de côté sans y goûter, d’autant plus que le côté « moe » ne sera pas rédhibitoire pour… toi car il se ressent peu, l’anime étant dans des tons froids plutôt chauds.
Comme Yuru Camp S2, c'est de la bonne contemplation de 2021 alors, aimer l'un, c'est forcément essayer l'autre, et l'avantage de Super Cub est qu'il est moins guimauve.
Enfin, petite publicité gratuite pour Gochuumon wa Usagi Desu ka? car le mot guimauve a fait vriller mon cerveau.
Pourquoi ? Parce que j'en ai envie. Sa dernière saison date de 2020. Pour les amateurs de davantage de moe dans la tranche de vie, c'est une série qu'il ne faut absolument pas raté tant elle est délicieuse. La raté, c'est passé à côté de sa vocation de master moe. Face aux bons yeux, c'est la régalade ultime et je me suis dit que cela pourrait intéresser quelques fanatiques de la quintessence du moe après cette douce étape qu'est Super Cub.