Critique de l'anime Narutaru

Parce qu’un jour un murmure arriva à nos oreilles, juste une rumeur. Un anime violent et malsain à souhait, qui pourrait bouleverser notre petite âme sensible.

Narutaru, c’est l’histoire de Shiina Tamai, une jeune fille énergique et respirant la bonne humeur et le bonheur, dont la vie va être fortement chamboulée par certaines rencontres avec différents aliens, notamment Hoshimaru, son dragonnet domestique. Alors au début ça commence plutôt tranquillement, le premier épisode est l’occasion de nous présenter Shiina et Hoshimaru, ainsi qu’un petit nombre de personnages dont on ne reparlera plus jamais. L’histoire se lance vraiment quand elle rencontre Sakura et son compagnon Ensof. Sakura c’est l’antagoniste de Shiina, c’est un personnage ennuyeux, dépressif et déprimant, dont les principaux hobbies sont le suicide et les origamis. Vient ensuite la rencontre avec un groupuscule de dresseurs de dragons ayant pour but de changer le monde en massacrant un certain nombre de nuisibles, bref … Servi comme ça, tout à l’air plus ou moins bordélique, mais Narutaru possède une histoire et des personnages très riches, du moins en théorie. Parce que dans la pratique c’est beaucoup plus pénible. Des personnages apparaissent, on ne sait ni pourquoi, ni comment, pour certains on met pas moins de cinq épisodes à comprendre ce qu’ils font là, comme pour Tsurumaru ou Norio. C’est la même chose pour les évènements, qui vont s’enchaîner avec une certaine logique au début, pour finir par être servis dans le désordre, une impression de soupe se dégage de tout ceci … Sans compter que l’anime ne nous donne au final que très peu d’explications, et joue tellement sur la suggestion qu’on aurait parfois préféré que certaines scènes soient plus explicites, quitte à y perdre en "poésie". Enfin, le rythme est affreusement lent dans cet anime où il est tout à fait possible de s’endormir en regardant un épisode ... La série se rattrape un peu sur les deux derniers épisodes, plus intenses que les autres, mais c'est déjà trop tard, le mal est fait.

Visuellement, les couleurs vives rendent plutôt bien, même si elles sont quelques-fois un peu trop flashy. Les personnages sont plus ou moins bien réussis, outre l’héroïne. Par contre la grande majorité des aliens sont ridiculement affreux, ils ressemblent d’ailleurs beaucoup à des digimons qu’on aurait blindé de matos militaire. Bref loin de faire peur, ils sont cependant censés incarner la terreur et la destruction, le choc avec le dessin enfantin est très rude.

Et là j’ai envie de dire : mais que reste-t-il ? Ben l’OST ! Car c’est probablement ce que l’anime a de meilleur, une bande-son magnifique, des génériques à écouter et à réécouter, et toute une gamme sonore qui arrive à porter le reste en instaurant le climat qu’il faut, quand il faut.

Arrivé à la fin, un constat s’impose : j’ai été déçu. Bien entendu tout n’est pas à jeter dans Narutaru, au contraire, mais je m’attendais à quelque-chose de plus violent, et donc de plus intense. On pousse trop souvent de profonds soupirs pour le considérer comme un bon anime, c’est dommage. J’espère avoir plus de chance avec le manga.