Je tiens à défendre ma critique d’entrée de jeu en rappelant que le note maximale sur ce site est bien de 10, donc inutile de me lapider sauvagement parce que je n’ai pas mis plus : je suis innocent !
Si j’attribue la note extrême à ce machin que j’ai découvert par hasard en déambulant maladroitement sur le net à la recherche d’un anime un peu pas trop mauvais pour tuer le temps, c’est bien parce qu’il ma remué à un point suprêmement intranscriptible, superbement ineffable, bref j’en suis encore sur le cul.
A consommer sans modération, si vous remplissez ce qui semble être Ze condition sine qua non : être un adorateur de musique classique. Et quand je dis « adorer » c’est bien pour ne pas dire simplement « apprécier », puisque sinon l’anime pourrait finir par vous paraitre un peu longuet, répétitif parfois, car tout est basé essentiellement là-dessus. Il faut avoir un cœur constamment ouvert au répertoire immortel de nos ancêtres, un inépuisable goût pour les pianos et symphonies.
La musique classique n’est pas la tasse de thé de l’unanimité, c’est pourquoi je préviens : inutile de s’attarder là-dessus.
J’étais donc au centre de cette clientèle visée, puisque je baigne dans cet univers depuis mon enfance et fait du piano depuis pas mal de temps (l’atmosphère des concours, concerts, conservatoires, parlera donc beaucoup à des individus comme moi) (et à partir de là, cet anime nous parle, et nous convainc naturellement). C’est toujours agréable de reconnaître les morceaux qui sont proposés dans l’anime, au point de deviner à quel moment le personnage fait une faute ^^.
Duos pour pianos et violons, symphonies majestueuses, concertos pour hautbois, cet anime fait donc le tour de la question, et encore ce n’est que la première saison… Et ils n’hésiteront pas une seconde à consacrer la moitié d’un épisode à une symphonie de Rachmaninov pour nous éduquer et nous émouvoir : voilà le genre d’anime qu’est Nodame Cantabile.
Pourquoi ce titre : Nodame Cantabile ? « Cantabile » est un terme du jargon musical pour signifier « qui se chante » en parlant d’un morceau, pour souligner la souplesse, la légèreté et l'émotion créative que l’on doit donner à notre interprétation.
Nodame est tout simplement l’héroïne, une jeune femme très cruche et très naïve mais adorable, qui veut juste vivre sa vie de manière libre et amusante, en négligeant la rigueur des demandes de la société. Et cela se voit directement sur son jeu au piano : elle préfère interpréter à sa manière le morceau suivant ses émotions du moment, comme en le chantant (cantabile), plutôt que de respecter à la lettre les multiples indications trop strictes du solfège. A côté de cela, elle est ce qu’on peut appeler un génie : vous savez, ce genre de fille qui vous sort des Grands galops chromatiques et des Etudes d’exécutions transcendantes les yeux fermés, après les avoir entendu une fois. Non vous voyez pas ? Bon bah c’est un anime hein…
Elle est pour moi un peu come Liszt dans ses jeunes années : largement virtuose, sa technique est parfaite, mais n’allez pas lui demander d’aller respecter à la lettre une partition sans rajouter quelques rubato/tremolos par-ci par-là suivant son désir : elle fait ce qu’elle veut. Sinon le doublage de ce personnage est assez fou, dans le très bon sens du terme.
Chiaki, le héros, est quand à lui un beau jeune homme hautain tout aussi talentueux, mais bien plus « classique » en opposition à Nodame (il voit bien l’intérêt de respecter le désir du compositeur). Génie au piano comme au violon, son rêve est pourtant de devenir chef d’orchestre pour rejoindre la renommée et la passion des œuvres du mentor de sa jeunesse.
Autre point fondamental à côté de la musique : le degré d’humour dans cet anime est absolu, je me plie en huit à chaque épisode.
Et enfin, cet anime est une superbe romance dont les japonais ont le secret, délectable et bouleversante, qui évolue lentement mais sûrement (le manga a reçu un premier prix en 2004 je crois, en catégorie shojo).
Bref je ne m’étends pas plus, j’ai encore deux saisons à voir, à ma plus grande et rassérénante surprise, j’y cours donc de ce pas. Je vous dirais tantôt comment tout cela évolue !
Ah, je n’ai pas parlé de l’OST,… bon en fait ce n’est sûrement pas la peine. Parallèlement les génériques sont excellents, bref zéro défauts quoi.