Critique de l'anime Noiseman Sound Insect

Noiseman Sound Insect est réputé comme étant le chef d'oeuvre de Morimoto, tout du moins l'oav la plus parfaite qu'il ait réalisée en solo, hors du cadre des omnibus (de type Robot Carnival par exemple).

Ce n'est peut-être pas la plus audacieuse d'un point de vue scénaristique, cette rébellion paraissant assez improbable... Mais cela est fait exprès, le scénario sert de prétexte au déploiement d'un rythme très travaillé, et d'un art du mouvement typique du Studio 4°C : les angles de caméra sont originaux, les mouvements sont assez vifs, et les arrière-plans magnifiques, même si les personnages sont dessinés à la Morimoto, c'est-à-dire taillés un peu à la serpe (mais cela fait partie de son style).

Le réalisateur est DJ à ses heures perdues, cela se sent dans la musique technoïde assez farfelue, qui colle parfaitement à l'ambiance survoltée de l'oav. La musique dicte son rythme à l'image, qui ralentit ou accélère en fonction. Noiseman Sound Insect ressemble de ce point de vue à un clip, mais un clip intelligent, ou l'image ne fait pas que coller à un tube : la musique sait s'arrêter pour améliorer les quelques suspens de l'oav.

Et que dire de Noiseman, ce méchant à la voix distordue de gamin capricieux ? Son caractère infantile achève de donner à ces 15 petites minutes d'animation tout leur cachet, entre fête foraine et expérience sous acide...

Noiseman Sound Insect demeure un jalon de l'animation indépendante !