On attend la saison 2

Asterisk War : Astérix et Obélix

J'ai eu beaucoup de mal à trouver des points positifs à cet Asterisk War puisque, à première vue, ça ne saute pas aux yeux. Le camouflage du cliché est ici mortelle car on ne voit que ça.

L'univers n'est pas très original, avec une énième histoire de tournoi à base de pouvoirs magiques et toutes ces ressemblances d'intrigues et personnages au background identique, mais on dénote néanmoins beaucoup d'ennemis, d'intervenants et de factions dans toute cette dimension fantastique.

Un peu moins rose pour l'image et le chara-design, qui sont sous le seuil de créativité et ressemble à tous ce que votre passé a vu et votre futur verra : esthétique simpliste et une animation qui n'existe que lors des combats, A-1 Pictures n'y va pas trop avec son fric.

L'anime réussit quand même à se faire apprécier avec quelques bons personnages comme Saya et Kirin, des secondaires bien cantonnées à leur rôle de secondaires et qui tiennent une bonne partie du casting avec leurs doublages respectifs de Shiori Izawa et Ari Ozawa aussi mignons que réussis tandis que Ayato, avec son sourire et sa gentillesse pète-au-schnock, m'hérisse les poils. Julis, tsundere qui nie sans cesse l'évidence et qui voue un culte à Ayato 2 mins après lui avoir crié dessus, est le personnage le plus ennuyeux de l'anime. (suivi de Ayato)

En fait, les personnages sont complètement stéréotypés et il est assez difficile de les défendre quand bien même le facteur subjectif influence notre jugement.

Côté bande-sonore, par contre, l'ending est magnifique et a une sorte d'envers paisible et satiné. C'est juste dommage que l'on ne retrouve pas ce sentiment ailleurs qui, pour le coup, accuse pas mal une OST de Rasmus Faber assez discrète même si certains vous diront le contraire.

Lourde tâche de défendre un anime ayant aussi peu d'arguments, alors pourquoi le faire ? eh bien tout simplement parce que certains points avec Rakudai méritent d'être clarifiés.

Déjà, par rapport à Rakudai, Asterisk ne s'écarte jamais de son chemin et ne s'attarde pas sur des détails faussement racoleurs quand il peut se concentrer sur le tournoi, et ça, croyez-moi, c'est un point qui me tient personnellement à cœur : pas d'épisodes au chalet, pas de conneries pseudo-dramatique ou de tourments racontés à l'aveugle, pas de divergences à travers les personnages, tout reste cohérent.

D'autant qu'une seconde saison est annoncée et c'est une très bonne nouvelle pour la suite : non seulement toutes ces questions posées, tous ces ennemis qui complotent, toutes ces quêtes et toutes ces factions mentionnées trouveront un sens, mais c'est également une très bonne occasion pour l'anime de se trouver un public après une période d'austérité marquée.

Le côté « cliché » d'Asterisk et de ses premières scènes ont bidé l'avis du public qui a attribué hâtivement tous les honneurs à Rakudai pour quelques éléments « un peu » novateur au genre, public dont je fais partie, et qui oublie dans son élan que c'est Asterisk qui va avoir droit à une seconde saison et pas Rakudai : le héros, la romance et l’esthétique qui déséquilibraient Asterisk, pourront, avec cette seconde saison, être « contrebalancés » à travers un développement d'histoire que Rakudai n'a pas et n'aura certainement jamais.

Cette seconde saison dispense donc Asterisk de l’appellation « série jetable » si on considère qu'il s'agit juste d'une pause et rien de plus (ce qui est le cas d'ailleurs).

Il est peut-être encore trop tôt pour dire si Asterisk est un bon ou un mauvais animé... mais une chose sûre, ce n'est pas un mauvais divertissement.