"Orphen, bah oui je le connais. C'est un magicien, un mec fâché. Je connais que des mecs fâchés moi. Il est à la rue, c'est un copain quoi.
C'est un fou, il poursuit des dragons, pas comme l'autre folle de Dragon Age. Elle a fini à l'HP. C'était un cas. Non il veut les sauver les dragons lui. Enfin pas tous, il est pas con quand même. C'est un sorcier quoi. Un mec qu'à du talent. Pas comme moi hein, sinon je serais pas là à vous raconter c'te histoire. Elle est nulle en plus son histoire.
Donc je reprend, parce que sinon on a pas fini. Il est avec un disciple, il apprend pas grand chose, mais il est gentil. Il y a aussi une blonde. Il m'a jamais dit pourquoi elle était là. Ils se baladent dans le monde et font des trucs, comme sauver des gens. C'est un mec bien, Orphen, parait pas comme ça, mais il est magicien. Et ils tuent des choses aussi, enfin Orphen parce que les autres y servent à rien.
Après je me souviens plus. Il se passait pas grand chose dans son histoire. Une histoire de magiciens quoi".
Orphen, c'est l'anime oubliée. Celle qu'on regarde et qui se range dans un tiroir de notre mémoire. Parfois le titre revient et on se rappelle deux-trois images, mais pas plus. Car dedans, il y a le minimum pour attraper. Un graphisme correct, un héros qui a le charisme qui faut et une histoire en pseudo road trip qui mène vers une conclusion ni attendu ni espérée. Un peu d'action se profile, parfois du drame, car ça marche bien le drame, peu d'humour car il faut du talent pour ça.
Un titre classique de fantasy, avec dragons, squelettes et compagnie. Ce que laisse supposer le générique. De fait, le menu est en fait assez maigre et une lente léthargie s'installe durant les 26 épisodes qui constituent cette série. Pas qu'elle est soporifique mais rien d'exaltant à se mettre sous la dent, juste ce qu'il faut pour ne pas abandonner l'anime une fois lancée.
Les titres animesque d'héroïc-fantasy, en plus un peu sombre sont plutôt rare. Et c'est là qu'Orphen aurait pu se distinguer. Mais ce n'est pas le cas, dû à une mollesse des enjeux, des personnages secondaires plats qui apportent peu et même alourdissent le récit. Surtout un protagoniste principal qui ne remplit pas les promesses. Car l'action est dans le domaine du minimum syndical, histoire qu'on dise qu'on s'est pas fait arnaquer. Pareil pour l'emballage, réalisation, animation dans le domaine du correct. Pourtant il y a parfois de jolis épisodes, comme une réelle volonté de faire un produit accompli. Mais les moyens ne suivent pas les bribes d'ambitions.
Orphen, c'est le spectacle plat, la dose de dragons et de magie. Celle qu'on regarde car on aime le genre et qu'on a un niveau de tolérance plutôt élevé. Reste une image sombre d'un brun classieux qui poursuit les nuages, une musique, un générique. Le vague souvenir d'un moment de divertissement ayant réussit à tromper l'ennui.