Critique de l'anime Oseam

Oseam vous rappelera sans aucun doute Le Tombeau des Lucioles. L'ambiance qui règne y est très semblable. Bien qu'Oseam soit beaucoup moins triste que le film des studios Ghibli, les scènes attendrissantes sont, comme dans Le Tombeau des Lucioles, plongées dans une vague de mélancolie permanente.

Gilson est un personnage terriblement attachant. C'est un jeune enfant plein de vie qui a besoin de jouer, de s'occuper, et la vie du Monastère ne convient pas à son tempérament hyper-actif. Lorsque l'ennui le gagne, il repense à sa mère dont il n'a aucun souvenir et pour qui il a entrepris ce voyage désespéré. Toutefois, Gami ayant toutes les difficultés du monde à partager l'optimisme de son jeune frère, Gilson semble prendre peu à peu conscience de la réalité jusqu'au dénouement, imprévisible et tout à fait déchirant, qui laisse au spectateur un sentiment ambigü, entre joie et tristesse profonde.

Oseam est une donc une belle histoire pleine d'émotions et très touchante servie par un niveau technique des plus agréables. Le chara-design, s'il n'est pas exceptionnel, nous offre malgré tout des personnages à l'apparence très attachante en tête desquels on trouve bien sûr Gilson et Gami. Leurs sourires sont terriblement attendrissants et voir par exemple la jeune fille aveugle marcher la nuit dans la neige en priant autour d'un symbole divin vous fera craquer à coup sûr.

Passer à côté d'Oseam serait vraiment dommage tant les qualités de ce film sont indéniables: une histoire magnifique et tendre, des personnages charismatiques à souhait, une animation excellente et une ost splendide. Ce film prouve à nouveau que les productions coréennes n'ont rien à envier à celles du Japon. Le film Wonderful Days, sorti quelques mois plus tard ne fera que confirmer cet état de fait.