Critique de l'anime Peace Maker Kurogane

» par beber le
04 Novembre 2007
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S’il fallait établir un palmarès des séries les plus stéréotypées, nul doute que ce cher Peace Maker Kurogane tiendrait une place de choix tellement cette production de Gonzo s’avère insipide et sans intérêt.

Bien entendu il ne faudrait pas taire ses qualités, mais dire du mal est tellement jubilatoire lorsqu’il y a clairement possibilité d’argumenter en ce sens.

Alors alors….. Stéréotypé donc :

Tout d’abord par son personnage principal. Sorte de clone de Naruto et autres braillards communs à toute « bonne » série shonen qui se respecte, il devient à une vitesse assez prodigieuse le genre de gamin que l’on a envie d’enfermer dans sa chambre pour soulager notre ouie endolorie. Personnage d’une banalité affligeante de part un charadesign qui lui voit s’attribuer une coupe de cheveu défiant la nature. Imaginez une éolienne au milieu d’un panorama, et bien oui c’est aussi laid que ça. Bon soit c’est un peu excessif. Disons juste que c’est ridicule. Ridicule comme le scénario tiens.

Alors j’évoquais à l’instant le scénario de Peace Maker Kurogane. Comme quoi l’imagination humaine à ceci de superbe qu’elle permet d’attribuer au vide absolu (donc une matière inconsistante) le mot de « scénario » (lequel mot forcément indique une histoire consistante). Ce superbe paradoxe prend tout son sens ici.

Car force est de reconnaître que si cette série démarre comme la majorité de ses consoeur relativement bien - quoi que là aussi l’on pourrait en débattre- elle s’égare assez vite (au bout de 5 minutes en fait) dans les méandres de la nazitude, pour jamais ne s’en dépêtrer. Car cette pseudo histoire dramatique de vengeance peine déjà à se satisfaire en elle-même. Que poil de carotte soit le stéréotype même du héros de shonen motivé par la vengeance, soit passons, c’est le cas pour la majorité d’entre eux. Cependant si cette vengeance assoit l’histoire, elle n’est qu’un banal prétexte peu utile à celle-ci, tellement elle en semble déconnecté. Du coup, l’on se demande sans cesse quelle est l’intérêt ou plutôt le but de cette série. La succession d’épisodes type quotidien perd le spectateur d’autant que ces épisodes peinent cruellement à trouver un fil conducteur, contribuant ainsi à vider le scénario de sa substance. En effet, le titre même de la série demeure incompréhensible. Car si ce nain est ce fameux « faiseur de paix », la guerre a de beaux jours devant elle. M’enfin j’dis ça moi…

La série reste terriblement fadasse par rapport au potentiel de l’époque explorée. Hélas on oscille entre le sentimental larmoyant, le sentimental ridicule, et le comique de situation mal adapté à celle-ci. Ainsi les samouraïs du dojo sont certes très sympathiques, avec leur tics et leurs personnalité, mais le pas du comique écrase la bête féroce sommeillant en, eux. Bref on ne croit pas une seconde en leur capacité de tueurs sanguinaires.

Le coté technique ne va pas sauver non plus l’ensemble. Les combats étant finalement assez rares, l’on a rarement l’occasion de visualiser la beauté de l’animation qui stagne dans le statique de base de toute bonne série animé moyenne standard. La bande son, peuplée de sonorité électrisante à bas de guitare électrique passe sans être exceptionnelle, mais s’intègre toutefois assez mal à l’ensemble. Le choix des couleurs et des graphismes contribue à éloigner l’œuvre original du manga, plus sombre, de son modèle initial. En clair les couleurs sont bien trop chaleureuses pour créer un climat propice à l’histoire.

Mention spéciale au doubleur de poil de carotte. Tout comme Naruto, d’ailleurs ce jeune homme se voit affublé d’une voix parfaitement inaudible, voix caractéristique du héros de shonen à qui l’on a qu’une envie pendant 26 épisode : lui foutre des paires de baffes.

Cependant s’il y a un point positif qu’il faut retenir de cette série, c’est le coté paradoxale du caractère de Tetsunosuke. Paradoxalement, si celui-ci fait très (mais alors tréééééés) peur quant à sa facette de nain insupportable, son traitement psychologique s’avère être l’une des bonnes surprises (la seule ?) de la série. Si celui-ci est grande gueule, il n’en demeure pas moins un enfant ce que Peace Maker Kurogane arrive avec une certaine subtilité à nous le rappeler régulièrement.

Pour conclure, je dirais qu’il s’agit ici d’une version mal réalisée du manga d’origine de Nanae Chrono. Ne serait ce que dans le choix des couleurs. Si le noir et blanc parvient aisément a figurer une ambiance sombre et sanglante, force est de constater que le choix de couleurs vive est bien peu approprié et contribue a ôter tout charme a cette œuvre.

Une déception

Verdict :2/10
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A propos de l'auteur

beber, inscrit depuis le 09/10/2006.
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