Critique de l'anime Peach Girl

Un parfum sucrée... - Peach Girl a été une sacrée surprise en terme de découverte, on serait d'ailleurs étonné par la fraîcheur de l'anime, des personnages et du scénario dans son ensemble. Dans le genre qui définit le genre shojo lui-même, Peach Girl ne reste pas ancré dans ces clichés niais et enfantins infâmes mais évolue plutôt vers quelque chose de plus téméraire et de rafraichissant.

Un scénario rafraichi - Un, deux, trois triangle amoureux, tortueux et compliqués mais que l'on aura guère du mal à suivre avec quelques efforts cérébraux, mais auxquels s'ajoutent des chassés croisés, de la confusion, des malentendus et quiproquos. Malgré des timings trop évidents, des scènes légèrement tirées par les cheveux, l'anime a réussi à s'en tenir à son fil conducteur et à illustrer l'évolution de ses personnages à travers les diverses épreuves qu'ils auront à affronter. Parce que la difficulté dans un scénario tel quel est de tenir sereinement la distance, la réalisation l'aura divisé (simple supposition au vu des transition entre certains épisodes) en trois phases, trois triangles, trois combinaisons pour en arriver à une situation finale. Malgré quelques petits passages à vide répétitifs, cette même situation finale (prévisible?) a été bien amorcée au début de l'anime. Les intrigues sont parfois si complexes que l'on se perd un peu dans le qui-aime-qui? Qui-fait-quoi? ... et qui-veut-qui? Ce qui fera aussi la force de PG est d'avoir intégré dans son scénario, des problèmes de vie auxquels le public visé peut aisément s'identifier.

Un arôme de psychologie - Tu m'aimes? Moi aussi... mais lui aussi je l'aime! "Proposition simple" sur laquelle vont s'accrocher les personnages principaux et qui va être traitée dans l'anime avec un ton assez sérieux et qui plaît beaucoup. PG est un fruit mûr que l'on peut déjà cueillir et dont on peut se délecter du nectar. La dimension psychologique de l'anime à été traité avec abondance, le vice (Sae), la naïveté (Touji), la témérité (Okayasu), l'incompréhension (Adachi) mélangés à cela, des coups bas, des ruptures, des pelletées de "je t'aime", des situations cocasses, allégées par un humour omniprésent.

L'essence de la frustration - La complexité des situations et la confusion auront vite provoqué chez le public un sentiment de frustration. De même pour les expressions scéniques des personages qui semblent tous avoir une réserve de larmes inépuisable... La frustration vient du fait de voir les personnages se morfondre sur leurs sorts, se relever, aller de l'avant et aboutir devant un cul de sac, dos au mur et sans espoir. Ce schéma répétitif présent tout au long de l'anime sans être singulier en lui-même se prévient comme une leçon, une morale cachée qui nous invite à suivre les personages jusqu'à la fin, à long de ce chemin sinueux qui mène semble-t-il vers le bonheur.

Le catalyseur et la décantation - Le personnage de Sae sera un élément clé dans la progression de l'histoire. Principale cause des malheurs des autres, elle représentera à elle-seule, l'espièglerie, l'envie, la jalousie, le vice et même parfois la cruauté. (Mais comme tout n'est jamais tout noir ou tout blanc, on se surprendra à apprécier justement ce personnage qui comme les autres apprendra de ses fautes). Ces obstacles justement que les personnages devront franchir pour murir et faire la part des choses, passer d'un stade d'adolescents pourris gâtés à un stade adulte plus conscient du monde qui les entoure. Car la vie, n'est pas toujours rose PG a cherché à traiter des thèmes "réels" sans basculer vraisemblablement dans le "tout est permis dans un anime".

Qui a dit que l'amour était un acquis?