Piano Forest plonge le spectateur dans l’univers du piano et aborde les différents pièges posés par la musique aux jeunes talents. Mais c’est aussi l’histoire de la rencontre entre deux gamins que tout sépare : l’un est un pauvre enfant de la rue tandis que l’autre vient d’une famille réputée.
On peut clairement avoir quelques à-priori devant l’affiche car elle sent l’éloge mièvre à la musique classique ou le prétexte à quelques leçons clichés sur le monde des pianistes. Il est vrai que le propos n’est pas des plus original car récurent dans les animes de ce genre (cf. La Corda d’Oro). Mais le film évite de tomber trop lourdement dans ce piège en s’appuyant sur une narration réussie. Le récit séduit par sa simplicité et l’absence de temps morts. Une histoire admirablement contée.
Ce qui frappe surtout, c’est la banalité du design des personnages. Il ne diffère en rien de n’importe quelle série du studio et le choix semble étrange pour un film. Un chara-design simple, commun et épuré qui empêche quelque peu de s’attacher à un Amamiya trop efféminé pour préférer la fraicheur et le dynamisme de Kai.
La réalisation n’est pas en reste. Le mouvements des doigts sur le piano, le comportement des personnages à l’œuvre, tout montre que les concepteurs savent de quoi ils parlent et ne sont pas étrangers à l’univers du piano. Sans oublier le magnifique tableau que propose la présence du piano dans le clair-obscur du fin fond de la forêt. Des mélanges de couleurs verdâtres un bleuâtres qui nous transportent au rythme de la mélodie.
Piano Forest est surtout une introduction dans le monde de la musique classique. Les plus grands musiciens sont revisités : Mozart, Chopin, Beethoven, etc. Ce qui est étrange c’est que Kai ne sait même pas lire les notes sur une portée mais joue comme un Dieu. Un peu comme l’héroïne de La Corda d’Oro qui reçoit ses compétences d’une fée.
Le film ne néglige pas le côté humoristique notamment durant le concours où Kai fait la connaissance de Takako, une jeune fille pour le moins… spéciale et les musiciens sortis tout droit de l’imagination de Kai font des mimiques irrésistibles. Ces quelques 100 minutes de spectacle proposent un agréable divertissement dans l’univers de la musique.