Pokemon The Origin faisait le pari, en quatre OAV, de revenir aux tous premiers jeux vidéos Pokemon. Sisi, ces énormes cartouches de Game Boy, rouge et vertes, à l'époque où le Pokemon par excellence était Dracaufeu et non pas ce bon vieux Pikachu.
Nous suivons donc Red, a ce jour considéré comme le seul dresseur digne de ce nom de la franchise ( écrasant largement Sacha et son record d'incompétence ) qui va un jour obtenir son premier Pokémon, Salamèche, et partir voyager pour remplir le Pokédex, base de données sur tous Pokémons de son monde. On passera sur le fait qu'il n'a pas plus de dix ans, ce n'est pas comme si l'histoire se voulait réaliste.
Bien évidemment, il est impossible de résumer en quatre épisodes de vingt-cinq minutes ce qu'un joueur réalise en quelques dizaines d'heures de jeu, mais force est d'avouer que The Origins ne s'en sort pas trop mal, survolant les champions des arènes, la Tour Pokemon, la Team Rocket, la Ligue Indigo, pour finir par ces bons vieux Mew et Mewtwo. Le récit est naturellement extrêmement condensé : en chaque début d'OAV, Red nous fait le résumé d'aventures que nous n'avons jamais vues et que nous ne verrons jamais ; le scénariste faisant ici appel aux souvenirs du spectateur pour se remémorer les aventures en question. Alors d'un côté, voir des références à l'ensemble du jeu est très sympathique, le studio ne s'est pas fichu de nous et nous propose réellement une reprise digne de ce nom. D'un autre côté, c'est aussi extrêmement frustrant : sans parler d'avoir des combats plus longs, qui n'avait pas envie de voir Red sur le bateau croisière, explorant le parc Safari, démontant la team Rocket, la vraie ( mes excuses à Jessie et James ) à chaque ville, etc. On sent bien que tout a été écrasé au maximum, les openings/endings se résumant a ce bon vieux écran d'accueil. Ca aurait très franchement mérité une série complète.
Cependant, le peu qu'on a est franchement bien fait. Sans parler d'une animation tout à fait respectable voire très bonne par moments, d'un chara-design très basique mais bien fait quand même, et des reprises des musiques de combat et d'ambiance qu'on peut difficilement oublier, The Origin réussit à nous faire apprécier le duo Red/Green, les deux devenant des dresseurs hors du commun en ayant deux opinions largement différentes, d'où une rivalité, présentée dans l'anime comme, à mes yeux, moins "violente" que celle du jeu, où il n'y avait pas photo sur le statut d'ennemi de Green, qui est ici plus drôle, plus sympathique, et plus présent en général. Red symbolise lui le dresseur par excellence, avec une personnalité qui a beau se cantonner au " les Pokémons sont mes amis " et " Je veux compléter le Pokedex " s'avère curieusement attachante pour le peu de temps qu'on la côtoie.
Le seul hic a mes yeux de ces OAVs est le suivant : pour une mini-série qui se vante de renouer avec les origines de Pokémon, la bonne vieille génération, celle où le dresseur n'avait qu'à up ses Pokémons et faire attention aux compatibilités des genres pour vaincre tous ses adversaires, celle où il n'y avait que trois légendaires et où le Pokémon le plus mystérieux était Mewtwo ( et Mew à la limite ), n'était-ce pas un fail monumental que d'introduire les Mega-Evolution ? Certes, on en a une seule et elle dure une minute à tout casser, deux si on intègre l'obtention des joyaux qui la déclenchent. Mais franchement, ça gâche la fin de l'oav, car cassant avec l'idée de rester cantonné aux premières versions.
Malgré cette erreur, et bien que j'aurais voulu une véritable série animée sur le sujet, Pokemon The Origins réussit à donner l'envie, une fois fini, de retrouver sa bonne vieille cartouche rouge pour relancer une nouvelle partie.
C'est 7 en total, et un point de plus pour la nostalgie.