Enorme déception avec cet anime… Je sais, ça paraît bizarre de dire ça pour une comédie romantique dont on n’attend habituellement pas grand chose, mais dans le cas présent, les premiers épisodes m’avaient laissés entrevoir un potentiel bien plus important que ce qui est finalement servi au spectateur.
Ainsi, le début en fanfare annonçait un scénario basé sur une espèce de complot politico-financier, avec en personnage principal un jeune Japonais découvrant le monde des élites de la finance nippone et internationale (une sorte de Host Club bas de gamme, mais quand même). Les personnages sans être forcément originaux semblaient bien traités et dotés d’un caractère affirmé annonçant au passage quelques séquences humoristiques (les premières rencontres avec Seika, et Charlotte se révélant assez manipulatrice) ou un peu plus musclées (Sylvia en escrimeuse parfaitement entraînée et Teppei maniant le katana). Tout annonçait donc un divertissement qui, sans être extraordinaire resterait tout à fait honnête, avec une réalisation d’assez bonne facture (un peu trop colorée, mais bon).
Malheureusement, l’illusion ne dure pas et très vite on comprend que ce n’est finalement qu’un produit à peine réchauffé, limite impropre à la consommation. Les relations entre personnages se réduisent très vite à un harem totalement dénué de goût, avec les 4 demoiselles qui se trémoussent plus ou moins devant un personnage qui passe de jeune homme assez mature et réfléchi (jusque là) à un playboy incapable de prendre une décision par lui même. Il devient alors le stéréotype même du prince charmant version Disney à qui tout réussi, même dans les situations les plus improbables du style « j’arrête les balles de pistolet avec un sabre en bois »( ?!?) ou encore « on vient de me tirer en pleine tête mais en fait c’était le bras donc même pas mal ». Les dialogues deviennent insipides (et plus encore quand les demoiselles prennent la parole), remplis de bon sentiments (à tel point que ça me donne la nausée) et les motivations de certains personnages sont ridicules (je vais détruire toute l’économie d’un pays simplement parce qu’un vieillard m’a « humilié » en public quand j’étais gamin)...
La palme du personnage casse-c…..e revient cependant à Charlotte qui, quand elle n’appelle pas son camarade à l’aide se comporte comme la véritable enfant pourrie gâtée qu’elle est. Pour le coup, on regarde avec envie les kalachnikovs de ses ravisseurs ou la fenêtre du train fonçant à plus de 300 à l’heure en bord de falaise.
Dans ce genre d’anime, il reste habituellement une « source d’intérêt » pour maintenir l’attention du spectateur et le persuader de regarder les épisodes suivants : j’ai nommé le fan service qui permet normalement de se rincer l’œil sur les formes (trop) généreuses des héroïnes et de fantasmer sur leur lingerie. Ici, ce n’est même pas le cas puisqu’on nous impose une censure à la limite du ridicule, mal pensée et très mal intégrée dans l’animation : pas de trucage ingénieux ou de cadrage limite, non, ici, vous avez carrément droit au nuage blanc ou noir en plein milieu de l’image… Pathétique, c’est le mot, et c’est d’autant plus étrange quand on sait que la série s’inspire d’un jeu hentaï.
Enfin, la réalisation graphique qui était plutôt réussie au début baisse de manière constante tout au long des derniers épisodes, ce qui n’arrange pas l’impression déjà désagréable qu’on ressent en visualisant la fin de l’histoire.
A part ça, qu’est ce qui pourrait encore sauver l’anime, ma foi pas grand chose, hormis peut-être les personnages secondaires qui servent plus de clowns qu’autre chose (Alfred, les deux gardiens de Charlotte…il en faut du monde pour la gérer celle-là) mais qui, comme leur nom l’indique ne sont que des personnages secondaires et se voient donc forcés de céder la place au héros et à son harem ambulant (d’ailleurs, on ne sait finalement pas vers qui va sa préférence, et en fait, on s’en fout).
Vous l’aurez compris, Princess Lover n’est pas le genre de série que je conseille, sauf si vous avez décidé de vous arrêter au 5-6ème épisode (tant que l’anime est encore potable).