Les épisodes s'enchainent assez vite mais arrivé à la fin, la déception prend place.
Je dirai que cet animé est à l'image d'autres séries du studio comme Red Garden ou Trinity Blood, dont l'idée de base est bonne mais le résultat est loin de répondre à nos attentes. Ici, le thème se porte sur les conséquences de la guerre sur la population mais aussi sur les soldats. Intéressant me direz-vous. Oui mais voilà, tout est survolé, sous entendu et plus grave, parfois oublié. La population souffre et le groupe Pumpkin Scissors tente courageusement de soulager cette souffrance par des actes simples comme la distribution de nourriture. Le gros défaut étant le coté utopique de leur mission qui donne un coup de massue sur l'intéret du début. "Le peuple a fin, nourrissons-le". Même si cette pensée est généreuse, il ne fait aucun doute que la réalité en est souvent éloignée. Malheureusement, l'animé reste sur cette belle philosophie, comme en témoigne la fin, trop longue et surtout trop gentille. Si tout se réglait aussi facilement, il n'y aurait plus de malheureux.
Comme je le disais un peu avant, le scénario ne creuse aucune des bonnes idées insufflées au début et se contente assez vite d'un déballage de missions humanitaires. Une mission, des ennuis, des solutions, voilà en gros le schéma de chaque épisode, ou parfois, de chaque petite histoire. Pourtant, des lueurs d'espoir apparaissent avec un fil directeur qui pointe le bout de son nez et qui semble se continuer. Autre déception car il ne faut pas compter plus de 2 ou 3 épisodes pour en voir la fin. Au final, des questions restent en suspens comme par exemple, qui est vraiment le caporal et qu'est ce que sa lanterne ? Qui sont les hommes qui cherchent à leur mettre des batons dans les roues ? Le dernier épisode me laisse penser qu'une suite est prévue mais ca n'excuse pas le manque de réponse.
Les personnages sont victimes de ces problèmes et ne sont pas à la hauteur de leur promesse. Oreld est mystérieux, cachant un noir passé mais il termine en déprime ou en poltron (au choix). Inquiétant au début, il finit pas être ridicule. Alice est peut-être celle qui m'énerve le plus car sa belle morale ressemble plus à une hypocrisie mal placée ou à une occupation de fille à papa. Elle en fait tellement trop qu'on ne la prend jamais au sérieux. Seul le beau gosse dragueur est à peu près correct car il apporte une touche comique mais n'a pas un role essentiel.
On s'attend aussi à une certaine évolution dans la relation du géant et de la jeune femme mais qui n'a jamais vraiment lieu ou sous une forme banale, style collégien.
Le design n'est pas mauvais, je dirai même qu'il est tout à fait satisfaisant mais très loin de pouvoir sauver la série. C'est agréable à voir, les décors sont jolis.
La musique est aussi un bon point, surtout l'opening que j'ai beaucoup aimé. Je suis moins convaincu sur l'ending mais le reste des thèmes colle bien à l'univers de l'animé.
Déçu de voir une bonne idée se transformer en vent. Rien de ce qui est montré au début n'a lieu. Au final, il n'y a pas grand intéret à regarder cette série, sauf si vous n'avez rien d'autre sous la main. De bonnes idées mais utilisées de façon gamine et improbable. Ce n'est pas la première fois que je vois ça chez Gonzo.