J’ai moi aussi tenté l’expérience de la dégénération, et je dois dire que je n’en garde pas vraiment un souvenir impérissable. Comme El Nounourso, je tiens à préciser que je ne suis ni fan des films, ni fan des jeux. Dans l’absolu, je ne suis pas franchement fan du tout de l’univers Resident Evil. C’est très efficace pour faire peur à un joueur, mais c’est absolument inefficace lorsqu’il s’agit de scotcher un spectateur.
Et pourtant, on passe bien 10 minutes à se dire que ça pourrait être bien, à bien fixer les visages et les décors, afin de savoir si réellement ou non c’est « si » laid que ça. Laid n’est probablement pas le terme le plus objectif, mais très franchement, quand on sait que Final Fantasy VII : Advent Children faisait mieux et que Degeneration date de cette année, on se demande si Capcom ne moque pas un peu de nous.
Cela dit, il faut le dire, le film semble destiné aux fans de la série avant tout, et n’a pas pour but d’introduire l’univers aux néophytes. En gros, c’est une looooongue cinématique qui fera baver les fans, j’en suis sûr, et que fera vomir les profanes.
Ainsi, on ne sait rien des personnages, rien du cadre, si ce n’est qu’il y a quelques années, une ville un peu paumée a malencontreusement vu la quasi-totalité de sa population se transformer en zombies crevant la dalle.
Pourtant, très rapidement nous sont présentés plusieurs séquences autour d’une nouvelle compagnie pharmaceutique, faisant des expériences douteuses du même genre. Très rapidement encore, un avion fonce dans un aéroport. S’en suis une pseudo panique, avec la division manichéenne entre gentils sauveurs et méchants destructeurs.
Ce film n’est ni plus ni moins qu’un gigantesque cliché, moche.
L’intrigue stagne rapidement, même si les deux personnages principaux (catégorie gentils sauveurs), du fait de leur expérience, ne se font pas autant avoir que les autres, et montrent bien qu’ils ne sont dupes de rien. Bref, ce sont eux qui font avancer l’histoire, particulièrement limpide, et donc inévitablement chiante.
L’inexpressivité des personnages empêche toute transmission d’émotions ; ainsi, on ne ressent rien, on ne s’attend à rien. On se contente de fixer une image pas franchement belle pendant 1h30, en regrettant que Nintendo ne se mette pas à scénariser des films 3D aussi, parce qu’ils pourraient être bien meilleurs.
Je terminerai pas une affirmation qui m’a paru, sur le coup, difficilement contestable : Capcom a fait ses preuves dans le monde du jeu vidéo ; Capcom a échoué dans le monde du cinéma et du film 3D ; Capcom sait ce qu’il doit faire maintenant =P