Il est de certaines séries comme il en va du fast-food pour le monde de la restauration, autrement dit des animés qui s’ingurgitent vite, plein de colorants et de calories. Ce n’est pas forcément bon pour la santé mais de temps en temps quand on veut se caller l’estomac, ça peut faire l’affaire.
Rosario + Vampire est de ceux-là. Les studios Gonzo ont besoin d’argent et comme souvent dans ce cas, ce n’est pas la prime à l’originalité, il faut que cela consomme, que ça se vende, coller à ce qui marche même si c’est assez mauvais. En effet, les premières choses qui frappent dans cette série sont le haut côté répétitif de la majorité des épisodes, l’utilisation de bonnes vieilles recettes du ecchi et du harem, voire même une trame que l’on sent directement repompée dans d’autres animés comme Zero no Tsukaima.
Comme dans la série que je viens de citer, notre héro (Tsukune) se retrouve dans un monde où les humains n’ont pas vraiment leur place, comme dans cette série il se retrouve avec une fille aux cheveux rose-bonbon, comme dans cette série il y a la bimbo à grosse poitrine qui n’arrête pas de se frotter au héros, comme dans cette série il y a une magicienne pré-pubère, comme dans cette série le héros commence à se sentir bien dans ce monde où il vit une petite amourette… Les gags s’enchaînent sur une musique de tamagochi, le tout est mignon tout plein, ça plaira à la jeunesse comme le fast-food est devenu une sortie obligatoire pour bien des familles. On sait que ce n’est pas bon mais comme les mouflets veulent absolument le menu enfant avec un jouet en plastique immonde, on craque, on se laisse faire et on a la paix jusqu’à la semaine prochaine.
Reste la réalisation, les studios Gonzo connaissent leur boulot. L’animation est sympathique, la couleur colle parfaitement à la thématique. Les filles rougissent comme il faut, les couleurs de cheveux font mal aux yeux, mais c’est le genre qui veut cela. On adhère ou pas mais on n’y peut rien changer, enfin on pourrait mais ce ne serait peut-être pas aussi rentable et comme je l’ai déjà dit ces studios ont visiblement besoin d’argent.
Au final, cela donne donc une série assez plate malgré les poitrines rebondies de ses héroïnes, on peut regarder ça si on n'a rien d’autre à faire.