Critique de l'anime Saiunkoku Monogatari (TV 1)

Exquis, c'est le mot qui me vient à l'esprit pour qualifier cette série, que ce soit la saison 1 ou 2.

Je ne pense pas exagérer en affirmant que c'est un petit bijou d'animation comme on en voit rarement.

On y trouve tous les ingrédients qui nous font passer d'excellents moments pendant 39 épisodes (+ 39 autres dans la deuxième saison). Et le tout est extrêmement bien dosé, ce qui n'est pas une mince affaire.

On a de l'amour, beaucoup de politique, de l'aventure et un chouilla de fantastique. Comment nous faire avaler la pilule sans que ce soit rébarbatif ni ennuyeux ? Bin grâce à un scénario excellent, sans temps mort qui prend sa force sur la longueur, une mise en scène simple sans chichi et sans aberration, des dessins colorés, des paysages extrêmement variés et exotiques et surtout des personnages hauts en couleur, attachants, touchants.

Le tout nous plonge dans une Chine médiévale imaginaire que l'on n'a plus envie de quitter.

Kou Shurei est une héroïne vraiment atypique dans la mesure où elle a énormément de caractère sans être pour autant une «tsundere» , bien au contraire, elle est douce et gentille, forte et intelligente avec une volonté de fer. Trouvez-moi une autre série où une héroïne ne vous a pas agacé une seule seconde !

Pas de niaiserie chez elle, pas d'attitude hautaine, son caractère force le respect, et on la voit grandir avec plaisir, ressentir un tas de sentiments parce qu'elle est une femme qui sait tomber amoureuse, mais qui sait surtout ce qu'elle veut. Et ce qu'elle veut, c'est apporter paix et prospérité à son pays par le biais de la politique, ce qu'elle veut c'est être un pilier sur lequel l'empereur pourra se reposer.

Shi Ryuki, l'empereur de Saiunkoku, est sans doute le personnage que je préfère. Drôlesque par moment, talentueux et intelligent, sa destinée somme toute assez tragique m'a beaucoup émue. C'est un tout jeune homme qui, grâce à Shurei dont il va tomber amoureux, va accepter une vie de solitude ponctuée par le travail qu'il doit accomplir pour le bien de son pays, les responsabilités et les intrigues politiques qui vont avec. Mais loin de la fatalité, il fait toujours preuve d'optimisme et de bonté envers tout le monde, montrant toujours un enthousiasme à toute épreuve. Je l'ai adoré ! Son amour inconditionnel pour Shurei est absolument magnifique car dès le départ, il se rend compte que même s'il est réciproque, leurs responsabilités à tous deux ne leur permettra pas avant longtemps de le vivre pleinement.

Outre Shurei, de formidables personnages entourent l'empereur et on s'attache forcément à tous. On en rencontre de nouveaux tout au long de l'histoire, sur les grands chemins qui nous font visiter Saiunkoku, et pendant que chacun noue des liens d'amitié indéfectibles, on vit leurs aventures, on ressent leurs émotions, on se bat avec eux et on rit vraiment beaucoup.

Le générique est magnifique. Bien que ce soit le même pendant les 39 épisodes, je ne m'en suis pas lassée. Les premières images ou l'on voit Shurei et Ryuki tendre leurs mains, l'un vers l'autre, est un instant chargé d'émotion qui prend toute son ampleur à mesure que l'on avance dans l'histoire.

La musique dans l'animé est totalement en accord avec l'époque et l'histoire, elle est très belle.

La politique est sans doute le thème le plus important. Elle est présentée de façon très simple et n'est jamais ennuyeuse, car elle passe au travers de tous ces personnages plus intéressants les uns que les autres. De plus, le sujet amène forcément dissensions et conflits, et on a le droit au suspens, à l'aventure et à pas mal de combats et d'action.

La saison 2 est toute aussi bonne que la première.

Saiunkoku Monogatari c'est un animé qu'il faut absolument obligatoirement regarder, je suis catégorique, c'est frais, c'est beau, c'est amusant, c'est émouvant. J'ai été enchantée, et c'est une série qui, je pense, peut être vue et revue sans qu'on s'en lasse, accessible à tout le monde sans exception.