"Je suis au désespoir ! Ces animes prometteurs gavés de fan service m'ont conduit au désespoir !"
Cette réplique culte du personnage principal, réécrite à ma sauce, résume bien ce qu'est pour moi Sayonara Zetsubô Sensei.
Pourtant, tout commence bien.
Le graphisme est très joli, notamment le charadesign, assez particulier par sa simplicité qui est très agréable à l’œil. Les décors sont de la même veine, quant à l'animation...bon en fait pour une série comique, on s'en fout un peu de l'animation…
L'idée de base franchement originale est, au début en tout cas, parfaitement exploitée. Les 2 premiers épisodes sont vraiment hilarants, on se régale de suivre un prof dépressif dans une classe de cas sociaux. Car au-delà du simple côté comique, c'est un des autres points intéressant de cette série : les personnages assument totalement ce qu'ils sont. On a vraiment l'impression que la hikikomori, la stalker sont heureuses, à aucun moment elles n'éprouvent le désir de changer. En cela, Sayonara Zetsubô Sensei peut être considéré comme une douce ode à la folie.
Malheureusement, tout cela ne dure pas. Dès l'épisode 4, la série s'essouffle, le rythme diminue. Les gags sont de moins en moins présent et le délire permanent n'est plus drôle.
Et puis il y a le fan service. Déjà présent à petites doses dans les premiers épisodes, celui ci déferle véritablement tout au long du reste de la série, jusqu'à atteindre des seuils records. Alors bien sur, certains diront qu'il est tellement présent, tellement ouvertement affiché sans aucun lien avec le scénario, qu'il faut prendre tout cela au second degré, que c'est en fait une critique du fan service etc…
Oui mais non, c'est trop facile. Et comme il est de toute façon présent, je ne vois pas bien ce que cela change. Le paroxysme est atteint avec la psychologue à grosse poitrine et sa relation, heureusement suggérée, lesbo-pédophile avec la très jeune hikikomori.
L'opening est le symbole éclatant de ce grand gâchis. Lors des 3 premiers épisodes, on nous propose une chanson très dynamique avec un générique épuré à l'extrême ne montrant que les noms du staff.
C'est beau, c'est simple, c'est agréable. Mais à partir de l'épisode 4, alors que la chanson reste la même, on a le droit à des images du plus mauvais goût : bondage, petites culottes et lycéenne enceinte...où comment changer ce qui fonctionne parfaitement…
Un graphisme séduisant, une idée originale, quelques gags qui font mouche mais aussi un fan service omniprésent, de nombreuses longueurs : Sayonara Zetsubô Sensei alterne le très bon et le très mauvais.
Au final, un anime plutôt moyen même si je le répète, les 2 premiers épisodes sont très drôles...