Habituellement je ne suis pas fan des productions shonen "classiques" (Naruto, Bleach, One Piece...), mais dans le cas présent je pense pouvoir faire une exception.
Soyons quand même honnêtes, il n'y a pas une once d'originalité dans cette production: une fois de plus on suit le parcours d'une véritable chiffe molle qui parvient (on ne sait pas trop comment) à devenir le combattant n°1 de sa génération. Le schéma classique (nouvel adversaire - entraînement - victoire) est parfaitement respecté tout au long des épisodes, donc ne vous attendez pas à de grosses variations de ce coté là. Les personnages sont de vrais clichés sur pattes et le chara-design aussi bien que la psychologie (on a encore les éternels discours sur l'amitié, la valeur d'un combattant et autres flash-back dramatiques) ne surprendront personne, d'autant que la qualité graphique de l'anime dépasse à peine la moyenne. Enfin, que dire des thèmes musicaux qui peuvent se compter sur les doigts d'une seule main et sont passés en boucle d'un épisode à l'autre.
Alors pourquoi malgré tout ai-je apprécié cet anime? Premièrement le nombre d'épisodes: là où les séries citées plus haut en compte plusieurs centaines, les développeurs se sont limités à une cinquantaine, permettant ainsi au spectateur d'échapper aux combats à rallonge, tirades et plans fixes interminables ou encore épisodes HS à gogo pour aller à l'essentiel. Deuxièmement, le côté humoristique présent tout au long de la série: on est toujours surpris face aux idées légèrement sadiques des différents maîtres pour faire de leur protégé un combattant accompli et imbattable. Surtout qu'il nous sort régulièrement sans qu'on sache vraiment comment une véritable tablette de chocolat et des muscles qui feraient pâlir d'envie Schwarzeneger ou Stallone... Ajoutez à cela quelques personnages un peu plus originaux et légèrement tordus comme le père du héros (et son fusil Sebastian), le combattant Siegfried et son style de combat tout en chanson (ce serait juste cool s'il pouvait éviter de massacrer Mozart et les autres compositeurs de son répertoire); et mon préféré: Niijima dont on se demande bien d'où il peut sortir avec ses longues oreilles ses cornes de démon et son esprit franchement retors (il est la preuve vivante que la lâcheté bien utilisée n'est pas forcément une mauvaise idée).
J'ai quand même quelques regrets concernant l'anime, à savoir que j'aurais apprécié voir les personnages secondaires (comme la famille du héros ou encore la camarade du club d'horticulture et certains adversaires des premiers épisodes) un peu plus présents et ayant une influence plus grande sur l'évolution des personnages et du scénario. Dans le même ordre d'idée, la relation entre Kenichi et Miu ne bouge pas d'un poil malgré quelques occasions en or et une cinquantaine d'épisodes. Enfin (et je n'aurais jamais pensé dire ça un jour), un peu de fan service en plus ne m'aurait pas déplu et comme dirait l'autre, il faut varier les plaisirs: après tout, combat à toute heure ça va bien un moment mais un peu de charme et de romance n'ont jamais fait de mal à quiconque.
Je termine donc cette critique en disant que l'anime ne réserve aucune surprise et est prévisible d'un bout à l'autre. L'usage des personnages secondaires aurait pu pallier ce défaut mais ce n'est malheureusement pas le cas. Mais bon, c'est quand même bien stupide, bourrin, pas crédible du tout (donc parfait pour laisser reposer les méninges) et on n'a pas trop le temps de se lasser de voir le personnage principal se faire "entraîner" (moi je dirais plutôt torturer) par ses 5 maîtres.