Très friand des productions sur Slayers, je me suis tourné vers cette adaptation moderne de la franchise afin de retrouver ce qui pour moi est une référence en terme de comédie. Après avoir vus les trois premières saisons, tous les OAV et films contant les aventures de Lina Inverse, on est fortement imprégné de ce qui fait la recette de cette série et il est donc relativement facile de juger si le produit est «conforme» à ce qu'on attend.
Parlons du moins important, l'aspect lifting. Graphiquement la touche artistique des précédents épisode est relativement bien conservée, il en découle que les personnage sont à peine plus regardable bien qu'on note un petit réarrangement au niveau des profiles (pas forcément mieux). Au niveau des décors en revanche c'est nettement plus joli, de même l'animation bénéficie d'une amélioration salvatrice donnant enfin un début d'intérêt aux scènes de combat. Les bruitages aussi ne sont plus les vieux très distinctifs qu'on retrouvait dans plusieurs séries de la même époque notamment Dragon Ball. Le rendu final est agréable sans dénaturer les souvenirs qu'on avait conservé, un boulot que je qualifierai de somme toute louable, sauf au niveau de l'OST qui est rigoureusement le même qu'il y a 15 ans; ça aurait été bien de se mouiller un peu plus sur ce coup.
Enfin passons au vif du sujet, pour les novices d'abord. L'humour et le rythme de la série correspondent de très près à tout ce qu'on retenait de mieux de la série : humour stupide et auto-dérision livrés en continu, personnages dont la capacité de régression intellectuelle sur commande ne connait aucune limite (très à l'image d'un Omer Simpson), situations insensées et retournements de situations ridicules sont autant de témoins qui prouvent qu'on est bien dans un Slayers digne de ce nom. S'il faut reconnaitre une qualité principale à la série, c'est qu'elle fait partie de celles qui peuvent vous faire rire avec des blagues prévisible à des kilomètres, car encore de nos jours le niveau de stupidité des protagonistes est si haut qu'on arrive difficilement à se tenir à leur hauteur sans fléchir rapidement.
Loin d'être une formule miracle, l'humour tombe irrémédiablement dans la répétitivité gouvernée par le caractère bien trempé des héros et c'est sans doute pour cette raison que la série ne peut faire dans l’unanimité, surtout au vues du nombre d'épisodes déjà sortis jusqu'alors. En résumé, s'attacher à la personnalité des héros est primordial pour apprécier la série, sans quoi il est difficile d'aller plus loin. Pas seulement une comédie, Slayers est - n'oublions pas- aussi une aventure fantasy apportant son lot combats, de magie et de légendes. Tout ceci contribue à en faire une œuvre complète et aussi reconnue.
Maintenant concernant ce que propose cette saison en elle-même, qui n'est que la première moitié à laquelle doit s'emboiter Slayers Evolution-R pour donner un total de 26 épisodes, l'histoire est bien une suite directe à Slayers Try comportant son lot de références aux précédentes saisons, si bien qu'il est convenable d'être renseigné un minimum sur ce qui s'est passé avant pour bien apprécier l'ensemble à sa juste mesure. Néanmoins cet opus offre un léger résumé de la saison 1 qui n'est pas forcément la plus convaincante accusant le plus son âge (personnellement c'est à partir de Slayers Next que je suis devenu accro). On notera l'apparition d'un personnage un peu peluche qui contraste un peu avec la faune à laquelle on est habitué, il faut encore une fois le voir un peu comme une parodie du genre auquel il appartient, comme l'était la princesse gothique Martina. Cette saison se rapproche d'ailleurs de Slayers Next au niveau du dosage rythme endiablé et ambiance déjantée, rien que le premier épisode est déjà assez sensationnel en soi.
Comme toujours, le ton devient sérieux vers la fin qui apporte son lot de conclusions, justifiant en partie le fait que Slayers Revolution soit distingué d'Evolution, laissant nombre d’éléments plus important en suspend qui gardent l'eau à la bouche.