Ces derniers temps, j'étais plutot action et j'espérais trouver en Sola autre chose. Pari doublement réussi car en plus de changer de genre, Sola est un mini coup de coeur.
Après un début mitigé, le charme agit, laissant place à une certaine poèsie emplie de mélancolie. Derrière le caractère apparent de nos protagonistes se cache une profonde solitude qui se manifeste sous plusieurs formes et qui les ronge petit à petit. Ainsi, cette série nous mène dans une recherche du bonheur et voilà la raison de mon "mini". Les 8 premiers épisodes sont parfaits mais ceux d'après connaissent un net moins bien qui se traduit par un rythme lent et un manque d'intéret dans l'histoire. Heureusement que ce problème ne dure que 2 épisodes mais on ne peut pas s'empécher d'être décu par ce "trou" scénaristique, surtout quand on voit les révélations importantes qui tombent juste après. En effet, même si l'histoire semble très simple au premier abord, elle se révèle beaucoup plus complexe. Si je dis "coup de coeur", c'est pour la fin qui est magnifique. Etant souvent décu par des fins incohérentes ou bien trop brutales, Sola m'a enfin satisfait de ce coté. Sans être logique, la fin n'apparait pas comme tombée des nues et s'inscrit parfaitement dans une certaine continuité. Petit bonus, elle est émouvante, tout du moins, elle a réussi à me toucher, fait assez rare.
Face à cette solitude, les personnages ont adopté leur propre attitude. Yorito passe son temps à photographier le ciel comme s'il cherchait à s'évader de ce monde qui l'ennuie. Il nous fait partager son sentiment de liberté même s'il ne le vit pas jusqu'au bout, à cause de sa soeur, Aono, malade et qui trompe sa solitude avec de l'origami et une petit fille, Koyori. Les 2 jeunes filles se sentent délaissées et trouvent du réconfort ensemble. Matsuri, quant à elle, semble supporter l'isolation mais on s'apercoit vite que c'est elle qui en souffre le plus. Elle est ce qu'elle est mais tente de "vivre" normalement par le biais de Yorito, avec qui elle partage ce sentiment de liberté. Cette rencontre va lui faire comprendre ce qu'elle cherche vraiment et va l'aider à s'épanouir. Tous les personnages sont liés les uns aux autres et leurs souffrances vont les rapprocher mais aussi les détruire. Un grand bravo sur ce point car ils sont traités brillamment, avec beaucoup de justesse et de douceur.
Le design est loin d'être excellent mais bizarrement, je n'ai rien à lui reprocher. On ne peut nier le travail effectué sur les demoiselles qui sont nettement plus jolies que les garcons. Matsuri est de loin la plus réussie visuellement, ce qui la rend insoupsonnable et touchante. Les émotions passent bien, on peut donc considérer que le travail est réussi.
La musique m'a laissé de marbre en général. L'opening n'est pas vraiment mauvais mais dire qu'il m'a emballé serait mentir. Les nombreux thèmes sont un peu plats et une meilleure OST aurait sans doute donné plus d'émotion à l'animé. Moyen.
Sola est donc un "mini coup de coeur" car en dépit d'un trou dans le scénario, j'ai beaucoup aimé ce court animé. Je n'attendais rien de spécial mais au final, j'en retire beaucoup de bonnes choses. J'aime quand la japanimation ma procure de telles surprises. On voit que c'est bientot Noël ^^.