Dans le paysage de la Japanime, parfois plombé par un soleil lourd sous un ciel nuageux de fan-service et scénario mal achevé, il est des éclaircies qui enchantent le spectateur.
Sola est un de ces petits rayons de soleil qui chassent les nuages et offrent un magnifique panorama. Naoki Hisaya nous conte avec maestria un histoire captivante sur treize épisodes. A l'instar de la voûte céleste qui se pare de couleurs changeante au fil du voyage diurne du char d'apollon, Hisaya utilisera une palette variée, allant de l'innocence à la tristesse, de l'amitié à l'amour et la haine.
Il y a une touche de magie et de lyrisme dans l'obnubilation de Yorito sur le ciel et sa rencontre avec Matsuri. Ce point de départ de l'histoire est comme une nouvelle aube, reprenant un canevas déjà usé mais apportant du nouveau lorsque la lumière perce les nuages nocturnes, lui donnant une nouvelle fraîcheur.
Le rythme de l'histoire semble de prime abord aussi lent que des cumulonimbus chassé par un mistral fatigué mais c'est un calme voulu. Les vents sont choses capricieuse et le rythme ira crescendo avec une petite accalmie avant la tempête finale.
Tout tourne autour du groupe de protagonistes principaux Yorito, Matsuri, Aono, ils sont le moteur de l'histoire, si l'on prend une analogie, les vents qui agitent et font bouger les nuages dans le ciel, assurant le spectacle. Il y a peu de personnage secondaires, les sœurs Ishizuki, Koyori et Mana et le couple Takeshi et Mayoko. Il y a là une vraie force d'écriture car rien n'est gratuit dans Sola, tout les éléments ont une valeur de symbole ou font partie de la trame finale. Les personnages sont tous réussis avec une mention spéciale à Koyori qui est le personnage le plus attachant de la série.
Un ciel figé serait mort mais force est de constater que l'animation est de très bonne qualité. Le chara design est spécial. A vrai dire je ne l'aime pas réellement surtout à cause de la forme des visages mais dés que l'on passe en animation, c'est autre chose. Il m'a fallut un certain temps pour réaliser que le charme que Matsuri dégage ne vient pas de son design même mais de sa mise en animation et des mimiques qui lui sont données. Dans son ensemble c'est extrêmement bien réalisé, les couleurs auraient gagné à être un chouilla moins vives. L'histoire est accompagnée efficacement par une bande son, sans surprise, mais choisie avec soins et un doublage plus que correct tant on ressent les émotions au travers des voix. Niveau opening et ending, rien à signaler.
Sola est une magnifique histoire, conclut avec maestria, cela faisait longtemps que je n'avais apprécié un tel anime, une magnifique éclaircie qui nous fait admirer un ciel azuréen.